Au cinéma, à la télévision et dans les médias, sexualité et sensualité renvoient sans cesse à des corps jeunes, comme si seul·e·s les moins de 40 ans faisaient l’amour. Pour renverser la tendance, l’organisation Relate, spécialisée dans “l’aide aux relations”, s’est associée au photographe britannique Rankin afin de mettre en lumière “les joies du sexe” dans la vie des seniors.
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“Let’s Talk the Joy of Later Life Sex” présente cinq couples et une femme célibataire immortalisé·e·s en noir et blanc. Visibles en plan poitrine ou en gros plan, les modèles posent pour la plupart en pleine extase, à côté de slogans enthousiastes tels que : “On n’est jamais trop âgés pour s’amuser avec des jouets” ; “Les choses peuvent prendre un peu plus de temps quand on vieillit. Génial” ; ou encore “Certains hommes découvrent qu’ils aiment le golf. D’autres découvrent qu’ils aiment les hommes.”
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Des vidéos accompagnent la campagne, qui est affichée un peu partout au Royaume-Uni. Elles laissent les modèles libres de s’exprimer sur leur sexualité et montrent qu’il n’existe pas qu’une seule façon de faire l’amour (ou de ne pas faire l’amour) au troisième âge. Tandis que certains couples parlent de leur joie d’alterner des moments de tendresse au lit, “où [les] pieds se caressent pendant la lecture”, de leur envie de “se baiser comme des malades” ; d’autres voient le sexe comme “la cerise sur le gâteau” d’une relation devenue aussi amoureuse qu’amicale.
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Les expériences divergent mais les paroles convergent vers une même conclusion : il est inhabituel d’entendre des personnes âgées parler de sexe. D’après des sondages cités par Relate, 60 % des plus de 65 ans ne se sentent pas à l’aise à l’idée de parler de sexualité, tandis que 64 % affirment ne jamais en avoir parlé plus jeunes. 67 % ne voient “jamais” ou “rarement” leur vie sexuelle et intime représentée dans les médias.
Des vrais couples pour parler de la vraie vie
Pour “briser ce tabou”, Relate a choisi de montrer des vrais couples, ensemble dans la vie, et pas des modèles qui ne se connaissaient pas. Sur le plateau, les mannequins d’un jour étaient accompagné·e·s par un “coach en intimité”, les aidant à se détendre et à se montrer sous un jour naturel, rapporte le Guardian. Pour les mettre à l’aise, seuls Rankin et son assistant étaient présents lors des shootings – une “expérience merveilleuse et un privilège”, relate Andrew, l’un des mannequins. Le célèbre photographe de mode et cofondateur du magazine Dazed & Confused a participé au projet pro bono, persuadé que “maintenant plus que jamais, nous avons tous et toutes besoin d’intimité”.
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“La splendeur de l’amour et de l’affection – à propos de quoi on ne peut s’empêcher d’écrire des livres, des films ou des chansons – ne devrait pas changer en vieillissant. Cette campagne cherche à faire fi des conventions et c’est ce qu’on a fait, devant et derrière l’appareil.”
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