Est-il vraiment étonnant que, lorsque le président américain qualifie le coronavirus de “virus chinois“, la population de son pays fasse preuve de racisme à l’encontre des personnes asiatiques depuis le début de l’épidémie du Covid-19 ? Notons que la population française ne vaut pas toujours mieux.
Publicité
Voyant, il y a quelques semaines, que les New-Yorkais·e·s délaissaient les établissements tenus par des Chinois·e·s, la photographe Arina Vonorova a décidé de tempérer l’anxiété et la psychose ambiantes grâce à un projet artistique : “Beaucoup de personnes asiatiques sont maltraitées dans les transports en commun ou au travail, surtout si elles portent des masques”, souligne la jeune femme.
Publicité
Afin de contrebalancer le “niveau d’anxiété sociale” ambiant, l’artiste a décidé de “soutenir l’amour, la bienveillance et la tolérance”. Arina Vonorova raconte avoir approché des ami·e·s, des voisin·e·s mais aussi des inconnu·e·s dans les rues de la Grosse Pomme, “des couples, des parents avec leurs enfants”, pour leur proposer de participer à son projet The Act of Love, en leur demandant de s’embrasser.
Publicité
Un affichage sauvage
La photographe a affiché un peu partout dans Manhattan, et notamment à Chinatown, ses portraits de duo dont les baisers sont protégés par des masques. “C’est une sorte d’expérience sociale, explique la New-Yorkaise d’origine russe. Je suis curieuse des réactions [des gens], de leurs questions, de ce qu’ils pensent de la situation actuelle.”
Publicité
Tandis que la situation s’aggrave à New York, le projet d’Arina Voronova devrait apporter un peu d’espoir dans les rues de moins en moins peuplées : “La vie à New York ressemble à un dimanche matin infini, d’une lenteur liquide. Les New-Yorkais font étonnamment preuve de beaucoup de bonne volonté concernant la distanciation sociale et l’isolation. Il y a encore quelques personnes dans les rues […], mais c’est très différent de d’habitude”, détaille la photographe.
Les attentes d’Arina de créer un projet solidaire ont dépassé la réalité, puisque nombre des modèles lui a demandé des reproductions des images et a proposé de l’aider à les coller à travers la ville : “Les gens voulaient avoir ces affiches dans leurs bureaux, dans leurs studios, dans la rue. C’est comme ça que ce petit projet est devenu une campagne de street art sans date de fin.”
“Je ne sais pas où ça va aller”, ajoute-t-elle. Pour la jeune femme, c’est un message de sensibilisation qu’il est avant tout nécessaire de faire passer : “On est tous dans le même bateau. Je pense que c’est ce que les gens ont besoin d’entendre en ce moment.”
Publicité
Publicité
Vous pouvez retrouver The Act of Love sur le compte Instagram et le site du projet.
Restez chez vous et bingez nos vidéos ici !