C’est une célébration de l’art phallique que nous pouvons retrouver dans les pages de Penile Papers, signé Dominic Myatt et publié aux éditions MNK Press. Mesurant neuf centimètres de longueur (soit la taille moyenne d’un pénis), l’ouvrage est une “collection de dessins de pénis pensée par une équipe de contributeurs variés” : “de présentateurs TV à des artistes, musiciens”, “un vendeur” et même “la grand-mère d’un ami”.
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Chaque participant·e avait carte blanche pour dessiner un pénis. Le livre présente également les réponses des artistes au mail envoyé par Myatt pour leur proposer de contribuer au projet – même les réponses négatives. Parmi celles et ceux qui ont répondu oui, nous trouvons la styliste Vivienne Westwood, les chanteuses Beth Ditto et Mica Levi, le photographe Nick Knight et le créateur de mode Giles Deacon.
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L’intention était d’avoir un kaléidoscope de 62 formes phalliques différentes : poilues, imberbes, tordus, fins, larges… “Certains sont de nature sexuelle, tandis que d’autres ont des formes plus abstraites et amusantes”, détaille Myatt à It’s Nice That.
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La préface, écrite par Helena Haimes, précise : “Les artistes objectifient sans scrupule le corps des femmes depuis des siècles, et ce n’est que relativement récemment (au moins depuis que le Royaume-Uni a légalisé l’homosexualité en 1967) que des images délibérément sexualisées d’hommes ont commencé à être considérées comme de l’art, plutôt que de la pornographie.”
Mais pourquoi avoir choisi d’axer ce livre autour… du pénis ? Parce que selon son auteur, beaucoup n’ont pas eu de contact charnel depuis longtemps à cause des différents confinements :
“J’ai voulu attirer l’attention sur ces gribouillis de pénis […] que nous avons déjà tous esquissés ou vus dans des cahiers, sur des murs, des portes, des tables, et ailleurs. […] C’est un peu un clin d’œil au phénomène des dick pics sollicitées ou non. Il y a un élément humoristique qui, j’espère, pourra remédier d’une manière ou d’une autre à la misère de l’année écoulée.”
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“J’ai toujours été fasciné par la manière dont les gens communiquent différemment une même idée ou un même message. Pendant longtemps, j’ai collectionné des photos et des dessins faits à main levée et je me suis juste dit que ce serait amusant de compiler tout ça en aidant deux bonnes causes”, explique-t-il à Dazed.
Les bénéfices perçus grâce à la vente de ce beau livre – disponible en édition limitée à 200 exemplaires – iront à deux associations britanniques : au Terrence Higgins Trust, qui agit contre la propagation du sida, et au Runnymede Trust, qui lutte contre le racisme et les inégalités.
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Penile Papers, de Dominic Myatt, est disponible aux éditions MNK Press.