Un entrepôt d’œuvres d’art devient accessible au public pour la première fois

Publié le par Konbini avec AFP,

© Hester Qiang/Unsplash

Jamais l’entrepôt d’un musée aussi colossal n’avait ouvert ses portes au grand public.

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Le musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam ouvre son nouvel entrepôt, le premier au monde à offrir l’accès au public à la collection complète des œuvres d’art d’une institution. Dès samedi, le grand public pourra accéder à l’entrepôt, une gigantesque construction en forme de vaisseau recouverte de miroirs, abritant quelque 151 000 œuvres d’art.

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À peine 6 à 7 % de la collection complète d’un musée tel que le Boijmans Van Beuningen est exposée au public. Le reste se trouve entreposé dans des lieux fermés, a expliqué à l’AFP Sjarel Ex, le directeur du musée, lors d’une visite presse.

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Mais en visitant l’entrepôt, “vous ne suivez pas le script qui a été écrit par un curateur”, raconte le directeur, qui a eu l’idée du concept. “Ici, vous voyez plutôt les choses par coïncidence, et vous sentez que vous découvrez des choses”, précise-t-il. Le but est d’entretenir la collection du musée tout en restant ouvert au public, qui pourra notamment assister à des restaurations.

“Si vous ne la montrez pas et que les gens arrêtent de parler et de penser à une œuvre d’art, il est fort probable qu’elle sombre dans l’oubli. Loin des yeux, loin du cœur”, ajoute M. Ex. Même si certains musées proposent un accès limité à leurs espaces de stockage, le Dépôt Boijmans Van Beuningen est le premier entrepôt de cette taille au monde où le public pourra admirer des pièces qui sont généralement cachées, se réjouit l’architecte néerlandais Winy Maas.

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“Ce bâtiment veut appartenir à tout le monde. Il veut ouvrir au public des choses qui sont enfermées”, a déclaré M. Maas, qui a conçu le bâtiment avec son agence MVRDV. L’art est de plus abrité dans un bâtiment visant à être efficace sur le plan énergétique, construit avec des matériaux durables. Le bâtiment “célèbre bien sûr le climat”, explique M. Maas.

“Pourquoi ? Parce que c’est la raison d’être de ce bâtiment. Les anciennes archives menacées par l’eau. Il y avait eu des inondations”, raconte-t-il. Le projet, dont le coût est estimé à 92 millions d’euros, est principalement financé par des donations privées.

Konbini arts avec AFP

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