Un film retrace la carrière de Mick Rock, photographe légendaire qui a immortalisé des légendes de la musique, de David Bowie à Bob Marley.
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Qu’est-ce qui définit un grand artiste ? Son talent, sans nul doute. Son image arrive sûrement en deuxième position. Dans un documentaire consacré à sa carrière, Mick Rock raconte comment il est devenu le photographe de David Bowie : “Le but était de faire passer le message suivant aux gens : ‘On ne sait pas qui est ce mec, mais s’il a un photographe attitré, c’est qu’il doit être quelqu’un d’important.'”
David Bowie est finalement passé du statut de “mec qu’on ne connaît pas” à celui de “quelqu’un d’important”, et Mick Rock l’a suivi pendant tout ce processus. En plus des images iconiques de Bowie prises au cours de sa carrière, ou encore de la couverture de l’album Queen II du groupe légendaire (voir ci-dessous), Mick Rock a immortalisé des pointures du rock tels que Lou Reed, Iggy Pop ou encore Syd Barett. C’est un pan entier de l’histoire du rock qu’a capturé l’artiste, devenant ainsi “l’un des plus emblématiques photographes de rock de notre temps”.
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Le documentaire, réalisé par Barney Clay et intitulé Shot! The Psycho-Spiritual Mantra of Rock, revient sur la carrière du photographe au patronyme parfait et prédestiné. Dans la bande-annonce du documentaire, la voix grave et profonde de l’artiste se charge de la narration et nous fait voyager à travers sa carrière et entrer à l’intérieur de son intimité : “Je pense que mon nom s’est infiltré dans mon psychisme. Si vous vouliez un photographe de rock’n’roll, comment l’appelleriez-vous ? Vous l’appelleriez Mick Rock…”, affirme-t-il de son timbre si particulier.
Un documentaire psychédélique
Le trailer annonce la couleur : le documentaire mêle musique rock et photo, et intègre des images et enregistrements d’archives, des photographies inédites et des extraits de morceaux plus ou moins connus de l’âge d’or du rock anglophone. Le voyage est psychédélique, entre obscurité et succession presque épileptique de couleurs, guidé par un Mick Rock qui nous entraîne dans les sphères privées de personnages très publics.
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Le personnage principal du documentaire reste le photographe. Le spectateur suit aussi sa descente aux enfers et les problèmes de drogue qui ont marqué sa jeunesse. Le long-métrage semble inclure des passages mis en scène, puisqu’on le voit dans la bande-annonce torse nu et lunettes teintées sur le nez, allongé sur une table d’opération, au milieu d’une salle dont les murs sont recouverts de ses photographies. Lorsqu’on lui demande s’il regrette cette partie difficile de sa vie, il répond qu’il n’aurait de toute façon pas fait les choses autrement.
Son débit rapide, ses éternelles lunettes noires et son style vestimentaire soigné font de l’homme un sacré personnage. Le documentaire, qui n’a été diffusé qu’une fois, l’année dernière au festival du film de Tribeca, sortira en salles le 7 avril.
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