Hommage à la Ville Lumière
Alain Cornu veut rendre hommage à la ville et amener à la regarder différemment. Il veut également révéler sous un nouvel angle ce qui est caché aux passants, et parfois même aux résidents des immeubles sur lesquels il monte : les antennes, les petites cours, les cheminées, l’horizon des HLM, le travail du zinc et de d’autres matériaux ainsi que les monuments parisiens. Il confie :
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“J’avais des références personnelles très variées, qui allaient des Aristochats aux peintures de Caillebotte ou Van Gogh, ainsi que des films, des romans, des poésies et des photographies, dont celles de Brassaï, bien sûr. Mais également des souvenirs d’étudiant, de lorsque je logeais dans les chambres de bonnes.”
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Selon lui, “monter sur les toits, c’est aussi s’extraire du quotidien pour devenir témoin plus qu’acteur”. En choisissant seulement l’heure bleue ou une lumière nocturne artificielle, il insuffle une atmosphère qui rend bien compte de ce moment si particulier : celui de l’intime et de l’imaginaire.
Avec un voyeurisme poétique, il s’interroge sur chaque lucarne et chaque fenêtre qui représente une vie. Le choix de l’argentique et de la chambre photographique n’est pas anodin. Alain les utilisait en pose longue pour restituer à merveille les éclairages nocturnes, dans toutes leurs nuances. Il explique comment l’envie de faire un livre lui est venue :
“Lorsque le projet du livre Sur Paris a vu le jour, les photos seules ne suffisaient pas. Elles manquaient d’un texte qui explorerait le même univers. J’ai donc écrit une nouvelle dont l’histoire fait écho aux lieux photographiés.”
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