Vous vous souvenez de The Cobrasnake ? Mais si, le photographe hype de MySpace

Publié le par Donnia Ghezlane-Lala,

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Avis à tous nos confrères millennials, on s’est demandé ce que devenait The Cobrasnake. Il n’est plus sur MySpace, mais il existe encore un peu partout sur la Toile, sous le même nom.

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Est-ce que vous vous souvenez de The Cobrasnake ? Ce mec qui se baladait toujours avec Cory Kennedy dans une main et son appareil photo dans l’autre, dans le début des années 2000 ? La dernière fois, en ressortant tous nos souvenirs de jeunesse, on s’est demandé ce qu’était devenu Mark Hunter, alias The Cobrasnake, et il s’avère qu’il a nettement amélioré sa photographie et son branding personnel.

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L’ère MySpace, Cory et la fête

À tous les adolescents qui ont connu MySpace comme nous : Tom postait des bulletins sur ce lieu de découvertes musicales, de partage, de selfies en plongée (avec les pieds qui dépassent), de réponses sempiternelles par commentaires interposés, et les premiers balbutiements de ce que c’est que d’être hype à une époque où on ne limitait pas notre nombre de caractères. Si vous avez connu tout ça, alors vous connaissez sûrement Mark Hunter, ce photographe/blogueur qui circulait pas mal sur le world wide web.

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S’il a influencé la manière d’aborder la photographie de soirée (surtout les portraits) et s’il a marqué un certain cycle de fêtes et d’événements mondains très américains, Mark arrivait aussi à lancer des hit-girls, dont la plus connue reste Cory Kennedy, qu’il a rencontré en 2005, du haut de sa trentaine alors qu’elle n’avait que 15 ans. Consentante, elle se met à écumer les soirées cools et à se faire des copains hypes, avec sa nonchalance et sa peau juvénile. Pour ce que cela vaut, elle est devenue une “former Internet celebrity”, d’après Wikipedia, mais en vrai elle faisait la Une de Nylon et de Jalouse. Si jeune. Bref, ils sont devenus le couple incontournable vivant à travers les clichés du Monsieur.

Son dada, à Mark, c’était de prendre en photo des petites nanas sans artifices, avec leur maquillage reluisant de fin de soirée, dans des positions totalement relâchées et assez gymnastes parfois. Il prenait aussi en photo des célébrités comme Kanye West, Paris Hilton, Katy Perry, la très mignonne Uffie, Dita Von Teese, Kid Cudi, Soko, des DJ ou des gens complètement random (sans vraiment camoufler leurs orgies de cocaïne).

Les débuts

Dans le magazine Vice, Mark Hunter a tenu une tribune en 2015 où il revenait sur ses années festives et ses débuts dans le monde de la photographie. Il explique que sa carrière a réellement débuté quand il avait 18 ans, lorsqu’il bossait pour l’illustrateur Shepard Fairey qui l’emmenait à beaucoup d’expositions et de concerts. Il poursuit :

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“C’était bien avant les appareils photo numériques et les iPhones, donc j’étais souvent le seul à prendre des photos pendant ces événements. Souvent, les personnes présentes me demandaient de leur envoyer par mail le portrait que j’avais fait d’eux. Et c’est ce que je faisais, j’écrivais leur email sur un bout de papier et je leur envoyais ensuite les clichés. J’étais si jeune et si excité à l’idée que les gens s’intéressent à mes photos.”

Puis, l’idée du site pour rassembler toutes ses photos lui est venue. En une nuit, Polaroid Scene (devenu ensuite The Cobrasnake pour des questions juridiques avec Polaroid) est né, et il avait l’impression d’être l’un des premiers à créer un site dédié aux portraits de soirées, aux côtés du site Last Night’s Party — et bien avant The Face Hunter, The Party Diary ou Say Who, qui ne sont peut-être que des relents nostalgiques de cette ère Hunter.

Son projet lui a permis de voyager et de découvrir des univers festifs différents : de Londres à New York en passant par Tokyo et Los Angeles. Il inscrivait aussi son travail dans une démarche documentaire : témoigner de la culture “cool kids” d’ailleurs et voir des nouvelles tendances émerger. Par exemple, boire du Red Stripe était jugé “cool”. Il estime également avoir été précurseur dans la tendance des lunettes sans verres qui a frappé cette époque, et il a pu traîner avec Steve Aoki et Sky Ferreira avant qu’ils ne deviennent célèbres. Hype avant que le mot “hype” existe, il compte au moins un million de photos dans ses différentes cartes SD. Il confie :

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“Je pense que j’étais un hipster avant que les hipsters deviennent un vrai phénomène. La hype est devenue tellement mainstream aujourd’hui que c’est difficile de distinguer les vrais weirdos. Le style a tout de même transcendé la culture.”

Et maintenant ?

Aujourd’hui, il regarde notre époque avec regret en constatant que tout le monde a un téléphone avec une caméra, un compte Snapchat et Instagram, que les soirées sont consultables en live-streaming… Comme si tout le monde était un peu un Cobrasnake. Il espère en tout cas inspirer les nouvelles générations de photographes.

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Il est plutôt facile de tomber sur Mark Hunter en se baladant à Los Angeles. Il utilise d’ailleurs encore le pseudo The Cobrasnake sur ses réseaux sociaux. Comme tout le monde, on peut le trouver sur Instagram où il partage des portraits nettement meilleurs et plus professionnels que ceux d’antan. Il fait des éditoriaux pour de chouettes magazines tels que Nylon, No. Magazine et Exit Magazine ainsi que des campagnes mode pour Vans, Calvin Klein, Lacoste et Nike. Bien qu’il ne s’affiche plus avec ses nouvelles petites amies, il conserve cette manie de l’adolescente, avec des portraits de “choker-teens” et des poses plus sophistiquées, des mises en scène quand même plus réfléchies, il faut l’avouer. Il est également devenu une sorte de “yoga guru” en créant son propre club, le Cobra Fitness Club et il a lancé sa marque de vêtements : The Cobra Shop. Il se porte plutôt bien, donc.