Début septembre, la mère du jeune Parker voyait une fois de plus une photo de son fils de 4 ans être supprimée par Instagram. L’image n’enfreignait pourtant aucune règle du réseau social, puisque l’on y voyait simplement cet enfant aux cheveux longs torse nu sur une plage.
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Le problème c’est qu’Instagram, qui censure les poitrines de femmes, associe les cheveux longs au genre féminin et supprime donc les images de garçons aux cheveux longs dont on voit les tétons. Agacée par cette censure, Tori Spooner, la mère de Parker, a lancé le hashtag #LongHairedBoyRevolution (“la révolution des garçons aux cheveux longs”) qui réunit aujourd’hui plus de 280 publications.
“J’en ai marre de voir les photos de Parker torse nu être effacées, parce qu’Instagram pense qu’il est une fille car il a les cheveux longs ! C’est arrivé tellement de fois que si cela se reproduit ils effaceront tous mes comptes, et je perdrai toutes mes photos.
Il n’y a aucun moyen de les contacter. Cela arrive à des milliers d’autres petits garçons aux cheveux longs, pas seulement à nous. Il doit y avoir un moyen d’attirer l’attention”, a écrit la maman sous une photo de son fils brandissant une pancarte sur laquelle il demande à Instagram d’arrêter de supprimer ses photos.
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Depuis, d’autres parents lui ont emboîté le pas dans l’espoir d’interpeller le réseau social. Ils ont obtenu une réponse début octobre via la story d’Adam Mosseri, à la tête d’Instagram, qui annonçait que certains comptes supprimés par erreur avaient été restaurés.
Toutefois, la situation interroge surtout les internautes par rapport aux stéréotypes véhiculés : s’appuyer sur la longueur des cheveux pour déterminer le genre d’une personne, vraiment ? Avec cette censure, Instagram renvoie à ces enfants l’idée que leur apparence ne colle pas à celle d’un petit garçon.
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Le hashtag #LongHairedBoyRevolution évoque aussi le mouvement #FreeTheNipple (“Libérez le téton”), qui lutte pour déconstruire le tabou entourant le téton féminin. Pour détourner la censure sur Insta, qui accepte uniquement les poitrines masculines, une artiste taïwanaise avait ainsi imaginé des stickers de tétons floutés et de tétons d’hommes à destination des femmes.
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