Supreme est accusée d’avoir utilisé, sans autorisation, une photo sur une pièce de sa collection printemps-été 2021. Le dos de la chemise camouflage “Blessings Ripstop” présente l’image d’un moine bouddhiste assis, en train de fumer. Sa silhouette est entourée de Sak Yant, un motif de tatouages traditionnels spirituels thaïlandais.
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L’image du moine en question ne sort cependant pas de l’imagination de l’équipe marketing. Il s’agit d’une photo prise en 2002 de Luang Phor Koon, un vénérable moine bouddhiste décédé en 2015 à l’âge de 91 ans. La photo, une des plus célèbres de Luang Phor Koon précise The Fashion Law, ornait de nombreux produits vendus afin de récolter des fonds pour remettre en l’état Wat Ban Rai. Le célèbre temple, situé à Nakhon Ratchasima, était le lieu de résidence du moine, qui a durement travaillé à sa reconstruction.
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Selon le Bureau national du bouddhisme, la marque de streetwear n’a ni demandé (ni obtenu) l’autorisation d’utiliser l’image en question à des fins commerciales. Seule une menace de plainte plane pour le moment au-dessus de Supreme, puisqu’il n’a pas encore été acté que l’image de Luang Phor Koon entourée des motifs Sak Yant était officiellement protégée par le temple Wat Ban Rai.
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Vittikrai Leewiraphan, le directeur général du Département de la propriété intellectuelle thaïlandais, a affirmé que le design n’était pas inscrit dans son historique, rappelle le Bangkok Post. Cependant, pour lui, “le Yant en question est considéré comme un travail artistique qui devrait garantir à son détenteur la propriété intellectuelle”. Alors qu’aucune action juridique ne semble avoir été lancée pour le moment, la chemise a disparu du site de Supreme, signant peut-être un accord tacite entre la marque et le bureau thaïlandais.
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