Aux États-Unis, la photo d’un Indigène face à un mur de policiers mobilise les internautes et fera peut-être la couverture de Time Magazine.
Si Internet peut nous surprendre par sa violence, ses grands “n’importe quoi” et sa capacité à générer de l’absurde, la toile peut aussi nous étonner par sa force de mobilisation.
Après plusieurs mois de vives tensions, un véritable conflit social est en train d’éclater dans la région du Dakota aux États-Unis, au sein de la réserve indienne sioux de Standing Rock. Des militants s’opposent à la construction d’un pipeline par la société Energy Transfer Partners qui souhaite relier les grandes plaines à l’Illinois. Ces travaux d’envergure sont très controversés car ils auraient détruit plusieurs sites sacrés amérindiens et pourraient polluer l’eau nécessaire à la survie des habitants de la région.
Pour empêcher l’avancée du chantier, les militants pacifistes appelés “les protecteurs de l’eau” occupent les lieux, cependant cette action a donné lieu à de nombreuses répressions policières particulièrement violentes. À la veille de l’élection américaine, le conflit est en train de prendre une ampleur nationale et divise le pays.
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“Nous pourrions peut-être avoir la couverture de Time ?”
Ryan Redhawk, photojournaliste originaire d’Atlanta, couvre le mouvement sur une page Facebook intitulée Standing Rock Rising, il a récemment posté une image d’un Indigène à cheval face à des dizaines de policiers antiémeutes. L’image a fait le tour des réseaux sociaux et a reçu de nombreux likes, commentaires et marques de soutien.
Fort de cet engouement soudain, Ryan Redhawk a invité les internautes à interpeller le Time pour que la photo soit en couverture et donner ainsi, encore plus de visibilité à la cause qu’il défend.
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“Apparemment, ma photo est devenue virale. Je suis heureux de voir que la violation des droits civils des communautés autochtones et la menace de notre nature créent un soulèvement. Nous pourrions peut-être avoir la couverture de Time ?
Taguez Time ci-dessous et faites-leur savoir.
Nous sommes en marche.”
Les internautes se sont mobilisés, interpellant en masse le prestigieux magazine américain. Si le Time n’a pas encore répondu à cet appel, nous pouvons souligner l’implication des internautes et l’importance du combat.
Cette initiative nous démontre une fois de plus le pouvoir d’Internet et des communautés, qui peut permettre à un anonyme d’interpeller un média de masse facilement.
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