Daniel Arsham utilise sa pratique artistique pour interroger le temps qui passe, rendre hommage au passé, laisser sa trace dans le présent et interroger le futur. Jusqu’à l’arrivée du printemps, il expose à la galerie Perrotin “Paris, 3020”, une série de sculptures imprégnée par ces questionnements relatifs au passage du temps. Les pièces présentées sont des répliques de sculptures classiques bien connues, telles que le Moïse assis de Michel-Ange ou la Vénus de Milo.
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Dans la continuité de sa démarche d’“archéologique fictive” entamée il y a plus de dix ans, l’artiste a imaginé un “compte rendu fictif du passé”. Avec la collaboration de l’atelier de moulage de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais, Daniel Arsham a “reproduit les chefs-d’œuvre des plus grands musées d’Europe”, grâce aux moulages “de certaines œuvres les plus symboliques des collections du musée du Louvre à Paris, du musée de l’Acropole à Athènes, du Kunsthistorisches Museum à Vienne et de la basilique San Pietro in Vincoli de Rome”, spécifie la galerie Perrotin.
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Ces répliques de sculptures classiques, moulées dans du ciment de gypse, ont cependant connu un sort bien particulier entre les mains de l’artiste : “des érosions individuelles ont été pratiquées sur la surface du ciment […] en hommage aux techniques des sculpteurs de la Renaissance”, avant que l’artiste américain n’applique son procédé de cristallisation. Les statues sont présentées comme rongées par un mal qui les humanise.
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Au sein de la galerie, les œuvres ne perdent pas de leur superbe malgré les détériorations subies – en théorie par le temps, en pratique par Daniel Arsham – et sont exposées selon les “stratégies scénographiques du musée traditionnel”, sur des socles, éclairées au néon et présentées dans des pièces en enfilade. Aux côtés de ses sculptures, l’artiste présente une série de dessins d’étude, ayant servi à la conception de ces œuvres en trois dimensions. Au croisement des pratiques artistiques et des époques, Daniel Arsham propose au public une visite contrastée, entre admiration pure et interrogation.
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“Paris, 3020”, de Daniel Arsham est exposée à la galerie Perrotin jusqu’au 21 mars 2020.