Dans un climat plus favorable du marché, après deux années chamboulées par la pandémie, Arti Basel a démarré depuis son vernissage le 14 juin en grande pompe, avec la vente d’une Maman, sculpture d’araignée de Louise Bourgeois, pour 40 millions de dollars, et un concert organisé par les Pussy Riots.
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C’est avec le soutien de la foire que le collectif féministe russe a présenté un concert punk. Art Basel souhaitait donner une voix à ces activistes très critiques du régime de Vladimir Poutine. Les dons collectés pendant l’événement seront reversés à un hôpital pour enfants en Ukraine.
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289 galeries venues de quarante pays
Quelque 289 galeries, parmi les plus prestigieuses du monde et venues d’une quarantaine de pays, présentent leurs plus belles pièces aux riches collectionneur·se·s, pour lesquel·le·s la foire de Bâle fait partie des grands rendez-vous annuels.
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Les plus grandes signatures de l’art contemporain, dont la sculptrice Louise Bourgeois et le peintre allemand Gerhard Richter, sont exposées pour être vendues aux côtés d’œuvres de jeunes artistes tel·le·s que le Britannique Thomas J. Price, l’États-Unien Theaster Gates ou sa compatriote Kennedy Yanko.
Un retour post-pandémie
Réduite à une édition en ligne en 2020, puis reportée à septembre en 2021 en raison des restrictions sanitaires, Art Basel devrait cette année se rapprocher de son faste d’avant-pandémie, redevenant la vitrine du marché de l’art contemporain.
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Après une chute de 22 % en 2020, le marché de l’art a connu un vif rebond de 29 % en 2021 pour remonter à 65,1 milliards de dollars (62,4 milliards d’euros), selon Clare McAndrew, une spécialiste du marché de l’art, qui publie chaque année un rapport pour cette foire.
L’art, une “valeur refuge” ?
Si ce rebond a surtout profité aux salles des ventes, les galeries d’art ont également vu leurs ventes se redresser de 18 %, à 34,7 milliards de dollars, tout en restant en deçà de ses niveaux de 2019. Mais, selon Hans Laenen, les records aux enchères contribuent à créer un climat de confiance pour les collectionneur·se·s qui font aussi leurs achats auprès de grandes galeries, à l’heure où l’art pourrait de surcroît retrouver son statut de valeur refuge face à la guerre en Ukraine, aux secousses en Bourse et aux resserrements des politiques monétaires pour tenter de juguler l’inflation.
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Bâle est le berceau historique de cette foire qui s’est depuis étendue en organisant chaque année un événement à Hong Kong et à Miami, et doit prendre la suite de la Fiac à Paris en octobre 2022. Cette édition d’Art Basel sera l’occasion de démontrer un savoir-faire alors que ce changement organisationnel a fait l’effet d’un séisme dans le monde de l’art parisien.
Pendant l’événement, la ville des bords du Rhin vibre toujours au rythme de la foire, de nombreux événements artistiques s’y greffant pour profiter de la venue des riches collectionneur·se·s. Entre autres, la fondation Beyeler, du nom d’un célèbre marchand d’art bâlois, rendra hommage aux artistes ukrainien·ne·s en exposant des photographies de Boris Mikhaïlov à travers la ville.
Konbini arts avec AFP
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