Replonger dans ses souvenirs d’enfance, (re)composer des instantanés de ce qui formait, dans le passé, un banal quotidien… C’est l’intention même de Sathish Kumar quand il documente la vie dans son village natal. Saisies “au fil du temps”, ces images candides reflètent “les lents mouvements de la vie” dans le sud de l’Inde.
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Dans cette série intitulée Un garçon du village, le photographe s’est attaché à capter “l’essence de chaque nouvelle expérience”, “en flânant dans le quartier, en retrouvant de vieux amis, et en m’en faisant de nouveaux” afin de reconstituer cette mémoire. Après avoir emménagé dans une grande ville pour profiter des nombreuses opportunités qu’elle offrait, l’artiste a senti comme une urgence de revenir près des sien·ne·s.
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“Ma vie y devenant étouffante, j’ai trouvé l’apaisement en retournant photographier ma ville natale et en partant randonner. Enregistrer ce mouvement – renouer avec la nature et mes racines – a été un moyen pour me réconcilier avec un si soudain changement d’environnement”, explique-t-il sur le lieu de son exposition aux Rencontres photographiques d’Arles, avant qu’ajouter que son projet évoque d’abord “l’adolescence”.
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Ici, les photographies semblent arrêter un mouvement : un sabre brandi dans le ciel, un couple à moto en quête d’eau, un portrait d’enfant, des silhouettes dans de vastes paysages, un fruit croqué, des champs, des plats réconfortants, des fleurs, des mains, des insectes, des routes, des vues, des arrêts… À la manière du projet de Marie Tomanova, exposée à Arles l’an dernier, Sathish Kumar livre ici un portrait sensoriel et sensible de sa vie ici et là-bas, de sa transformation progressive, du “garçon du village” au photographe de la grande ville.
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Vous pouvez suivre Sathish Kumar sur son site et sur son compte Instagram. La série Un garçon du village est à voir lors des Rencontres photographiques d’Arles, jusqu’au 25 septembre 2022.
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