Cinquante ans de reportage, une trentaine de conflits : le photographe de guerre Patrick Chauvel est au centre du 69e album de l’association Reporters sans frontières, sorti en kiosques et en librairies.
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À bientôt 73 ans, le photographe français couvre actuellement la guerre en Ukraine, comme il l’a fait auparavant pour d’innombrables conflits armés partout sur la planète : “enfer vert” du Vietnam, Irlande du Nord, guerre civile au Liban, siège de Sarajevo ou plus récemment, les rebelles en Libye et la chute de Kaboul en août 2021. Une carrière dont l’inventaire dressé par RSF donne le vertige.
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Né en 1949 à Paris d’un couple de résistant·e·s de la Seconde Guerre mondiale, Patrick Chauvel a démarré précocement sa carrière inspiré par les récits de son père journaliste, de son oncle le cinéaste Pierre Schoendoerffer et de leur ami l’écrivain, Joseph Kessel.
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À 17 ans, il part photographier la guerre des Six Jours. À son retour, il comprend que la plupart de ses images sont ratées. L’année suivante, en 1968, il s’embarque pour le Vietnam où il réussit à accompagner des patrouilles de reconnaissances états-uniennes. À partir de là, sa carrière de photographe de guerre est lancée et se poursuivra tambour battant.
“Face à la fatalité des événements, notre jugement est soumis à rude épreuve et l’œil du photographe ne transmet que ce qu’il voit : un instantané de guerre. Mais comme il y a toujours plusieurs photographes, plusieurs journalistes sur un même conflit, cette succession de témoignages finira par raconter ‘l’histoire-bataille’, au plus près de la vérité des faits”, estime Patrick Chauvel, cité par RSF.
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Le nouvel album de RSF, qui constitue également le premier ouvrage de Patrick Chauvel, propose des contributions et des éclairages inédits. Parmi ceux-ci, les récits d’autres reporters de guerre (Don McCullin, James Nachtwey, Chu Chi Thanh, Sorj Chalandon) une plongée dans la rédaction de la radio hongroise Klubrádió, nid de résistance face à Victor Orban ou un portrait “sans concession” de Vladimir Poutine.
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Konbini arts avec AFP.