Qui était Gianni Berengo Gardin, photographe italien comparé à Cartier-Bresson ?

Publié le par Konbini avec AFP,

© Gianni Berengo Gardini/Courtesy of Fondazione Forma per la Fotografia

Le photographe humaniste refuse toute retouche et revendique une vision "réaliste" du quotidien.

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Gianni Berengo Gardin, également surnommé le “Cartier-Bresson italien”, est à l’honneur au musée d’art contemporain MAXXI de Rome dans une exposition retraçant près de 70 ans de sa longue carrière. Instantanés de rue, paysages, reportages, portraits : plus de 200 photographies en noir et blanc – dont certaines inédites –, toutes capturées à l’argentique, sont exposées jusqu’au 18 septembre 2022.

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Le parcours est complété par un mur dédié à l’atelier milanais du photographe et un autre consacré aux quelque 250 livres publiés au cours de sa monumentale carrière. Intitulée “L’œil comme profession” (“L’occhio come mestiere” en italien), l’exposition met en avant l’approche “artisanale” de ce photographe humaniste, aujourd’hui âgé de 91 ans, qui refuse toute retouche et revendique une vision “réaliste” du quotidien.

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Taranto, 2008. (© Gianni Berengo Gardini/Courtesy of Fondazione Forma per la Fotografia)

Des villages reculés aux grandes villes, des hôpitaux psychiatriques aux populations tziganes, en passant par le monde du travail et des ouvriers, le public est plongé dans plus d’un demi-siècle de l’histoire de la péninsule, de l’après-guerre à nos jours. “On y découvre la manière avec laquelle un regard s’affine, image par image, pour devenir un métier à part entière”, explique à la presse la conservatrice de l’exposition, Alessandra Mauro.

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Axée sur la place de l’être humain dans l’espace social, l’exposition fait la part belle à Venise, ville de prédilection du photographe, capturée depuis les années 1960 jusqu’à “l’invasion” des gigantesques navires de croisière sur la lagune, un aperçu de l’engagement militant de Berengo Gardin. Les images au grand-angle d’enfants jouant sur un trottoir ou de déjeuners familiaux ne sont pas sans rappeler celles de Willy Ronis et Robert Doisneau, qu’il a côtoyés à Paris.

Influencé par la photographie humaniste française et l’école américaine, il confie avoir “toujours été attiré par les questions sociales”. “Je pense que la photo documentaire est plus importante que la photo dite artistique, elle montre quelque chose qu’il est important de montrer, c’est la valeur de la photographie, l’enregistrement de la réalité”, dit Berengo Gardin, inséparable de son fidèle Leica.

Siena, 1983. (© Gianni Berengo Gardini/Courtesy of Fondazione Forma per la Fotografia)

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Konbini arts avec AFP.