1965. La presse avait encore un bel effort de parité à faire au sein de ses équipes – et ce, jusqu’à aujourd’hui. Le sexisme n’était que peu remis en question au sein de la société française. L’Ina a déterré une très belle archive télévisuelle montrant l’artiste Niki de Saint Phalle en train de rembarrer un journaliste qui, clairement, n’était pas en avance sur son temps.
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Alors qu’il est face à une éminente artiste du XXe siècle, déjà très engagée dans la cause féministe à cette époque, ce dernier l’assène de questions qui la réduisent à son rôle de “bonne petite ménagère” et de femme. À aucun moment, il ne s’intéresse réellement à son art. Non seulement, il fait preuve, à la télé, de sexisme (ce qui n’était pas un fait rare), mais en plus il n’a pas l’air de maîtriser son sujet.
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Il commente ses gants Mapa, juge la féminité de ses œuvres d’un ton désinvolte, se concentre sur ses babioles Monoprix et lui affirme que “femme” ne rime pas avec “force” quand elle lui parle de ses travaux réalisés à la carabine. Ce à quoi Saint Phalle, agacée, rétorque : “Je vois que j’ai affaire [à] un antiféministe. Alors vous considérez que les femmes devraient peindre des bouquets de fleurs ?” Bref, on vous laisse savourer ce beau moment de télévision.
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