Un portrait mental de notre société
Derrière ces vitres embuées, les individus sont difficiles à distinguer. Emprisonnés entre le verre et l’acier, ils subissent leur voyage et tentent comme ils peuvent d’échapper à la foule qui les entoure. Dans cette promiscuité, les corps se déforment et se compriment de manière anxiogène. Tassés les uns contre les autres, les voyageurs considèrent autrui comme une contrainte, une menace qu’il leur faut éviter. Le photographe explique, sur son site Web, qu’il utilise le métro nippon comme un lieu d’enquête pour dresser un portrait mental et un état des lieux global de la population de la ville.
Lorsque les regards croisent l’objectif, ils nous transpercent et sont parfois difficiles à soutenir. Une gêne expliquée par l’éditeur du photographe, comme le relate Slate :
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“Les images créent un sentiment d’inconfort, comme si ces passagers étaient des victimes tentant de se tortiller, de se mettre hors de la vue ou tout simplement de fermer les yeux pour éviter de croiser le photographe. Tokyo Compression représente un enfer urbain et en pourchassant ces usagers avec sa caméra, Michael Wolf met en évidence leur vulnérabilité complète à la ville à la plus extrême.”
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