C’est une autre conséquence de la pandémie du Covid-19, moins désastreuse que la pollution des masques jetés dans la rue, certes, mais assez pour avoir la larme à l’œil si vous aviez donné tout votre amour au ficus ou au yucca de votre bureau avant de vous confiner.
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À l’origine, le photographe Ricky Adam ne désirait pas se lancer dans une énième série de clichés en lien avec la pandémie, mais la première chose qu’il a remarquée après le confinement, en retournant travailler à l’université d’art de Leeds, c’est une hécatombe végétale. L’état des plantes ne laissait espérer aucun sauvetage possible, ce qui lui a inspiré ces photos.
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Intitulée Don’t You Forget About Me, sa série met en valeur tiges desséchées et feuilles fanées dans leur aride et solitaire agonie. Ricky Adam explique avoir été inspiré par ces vers du poème “Les Hommes creux” de T.S. Eliot : “C’est ainsi que finit le monde, pas sur un boom, mais sur un murmure.”
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Pour décrire la tristesse et la déprime ambiantes, le photographe souhaitait verser dans l’originalité : “Il y a une tristesse distincte qui plane dans l’air et qu’est-ce qui est plus triste que la mort d’une plante d’intérieur ? Celle de plusieurs plantes d’intérieur”, rapporte Ricky Adam.
En plus de l’atmosphère morose, ces images reflètent l’état d’esprit de chacun·e pendant cette année si particulière, où se mêlent sentiments de tristesse, d’ennui, d’abandon et de laisser-aller. À travers ces clichés, c’est aussi une autre conception du monde professionnel qui est mise en avant : un monde où le travail au bureau n’est plus la norme, une idée du métro-boulot-dodo devenue obsolète et qui ne demande qu’à évoluer.
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Le magazine Don’t You Forget About Me de Ricky Adam est disponible ici.