En 2008, Banksy laissait sa trace à La Nouvelle-Orléans – ou plutôt une quinzaine – sous la forme d’œuvres disséminées à travers cette festive ville de Louisiane. Tandis que la plupart ont rapidement disparu (recouvertes par les propriétaires des bâtiments par exemple), deux d’entre elles, Umbrella Girl et Gray Ghost, survivaient et étaient devenues des lieux incontournables pour les fans de street art.
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La nuit du 24 au 25 décembre 2020, les deux œuvres auraient été vandalisées, rapporte le site Nola. Des anonymes ont arraché les plaques de Plexiglas qui protégeaient les fresques et les ont recouvertes de peinture rouge. Les mots “King Robbo” et “Team Robbo” agrémentaient le tout, comme une référence au street artiste britannique King Robbo, décédé en 2014 et rival supposé de Banksy. En 2011, la “guerre des graffitis” à laquelle s’adonnaient les deux hommes (le premier, adepte du graff à main levée ; le second des pochoirs) avait fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Channel 4.
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Des fans à la rescousse
Les habitant·e·s de La Nouvelle-Orléans ont exprimé leur désolation face à ces dégradations volontaires. Des fans ont passé des heures à tenter d’effacer les marques rouges encore fraîches, le samedi 26 décembre. L’un d’eux a déclaré son exaspération au micro de Nola, rappelant qu’“essayer d’abîmer un des trésors de la ville” aurait déjà été mauvais dans n’importe quel contexte, mais que “le faire pendant la crise du Covid-19”, qui touche gravement la population de La Nouvelle-Orléans, “c’est vraiment n’importe quoi”.
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Rappelons que La Fille au parapluie de Banksy était déjà une réponse aux inondations ayant ravagé la ville en 2005 et causé la ruine de la population, après l’ouragan Katrina. Le pochoir du street artiste représente une petite fille se protégeant sous un parapluie qui l’inonde de gouttes de pluie, métaphore des dramatiques fractures des digues de la ville à l’époque.
Des œuvres cibles
Les œuvres de Banksy sont souvent sujettes à ce genre de dégradations, venant de confrères·sœurs street artistes ou d’individus qui tentent de les dérober pour les vendre à prix fort. En 2014 déjà, un Américain avait essayé de scier La Fille au parapluie, espérant récolter près d’un million de dollars pour le pan de mur.
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Banksy n’a pas commenté ces actions survenues outre-Atlantique mais, sachant qu’il refuse de voir ses créations exposées au musée et souhaite les laisser libres dans l’espace public, il y a fort à parier qu’il prend ce genre d’événements avec philosophie.
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