“De la même manière que nous défendons notre héritage artistique, nous devons préserver notre planète.” C’est ainsi que le collectif de militant·e·s écologistes Ultima Generazione (Dernière génération) défend sa dernière action à la galerie des Offices de Florence. Vendredi 22 juillet, l’institution italienne a vu débarquer des activistes qui ont littéralement collé leurs mains à un grand tableau de Sandro Botticelli, intitulé Primavera.
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Cette œuvre datant du XVe siècle dépeint une nature luxuriante autour de personnages majoritairement féminins. Les membres missionné·e·s de ce collectif ont brandi une pancarte affichant : “Dernière génération, sans gaz, sans charbon.” D’après The Guardian, leur action n’a pas causé de dégâts puisque le collectif a affirmé avoir consulté des restaurateur·rice·s d’art pour savoir quelle colle utiliser afin de ne pas abîmer le tableau. Sur leur site, les activistes ont déclaré, rapporte HypeBeast :
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“Les incendies, les crises alimentaires et la sécheresse rendent la tâche de plus en plus difficile. Nous avons décidé d’utiliser l’art pour tirer la sonnette d’alarme : nous allons vers un effondrement social et éco-climatique. […] Pourquoi les musées ? L’Italie est reconnue internationalement comme le berceau du patrimoine artistique et muséal. Nous nous tournons vers le monde de l’art pour lancer un cri du cœur afin que nos requêtes soient portées au gouvernement par l’ensemble des partenaires sociaux.
L’effondrement éco-climatique et social en cours aura également un impact tragique sur la préservation des lieux de conservation du patrimoine culturel. […] L’art a toujours eu une valeur importante dans la transmission de la beauté, dans l’union des cultures et dans la préservation des meilleures expressions de l’humanité. Maintenant, ça devrait rester comme ça.”
Les militant·e·s ont été arrêté·e·s sur place par les forces de l’ordre. Ces actes se perpétuent depuis la fameuse tarte envoyée à La Joconde, en mai dernier, au musée du Louvre. Début juillet, d’autres activistes avaient collé leur corps à des tableaux de la National Gallery et de la Royal Academy, à Londres. Il semblerait que le mouvement prenne de plus en plus d’ampleur, à échelle mondiale.
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