C’est une demande qui a certainement étonné le Museum of Chinese in America (MOCA). Des artistes faisant partie de sa collection ont récemment demandé au musée new-yorkais le retrait de leurs œuvres, aussi bien in situ que sur ses réseaux sociaux et son site. Leur série sur la communauté asiatique qui soutient le mouvement Black Lives Matter n’a donc pas été présentée dans le cadre de l’exposition “Responses: Asian American Voices Resisting the Tides of Racism”, inaugurée le 15 juillet dernier.
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Derrière cette demande, les artistes Colin Chin et Nicholas Liem. Le duo n’a pas apprécié le nouveau fonds de financement de 35 millions de dollars accepté par le MOCA et demande le remboursement total de cet argent à la ville de New York ainsi que le licenciement de Jonathan Chu, qui siège au Conseil d’administration. Ce fonds servira en partie à la construction d’une extension de prison, dans le quartier du musée, impliquant un nouveau centre d’arts vivants pour le MOCA, ayant souffert d’un incendie en 2020.
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Hyperallergic rapporte que les deux fustigent le rôle que le musée joue dans l’incarcération de masse et dans la gentrification de Chinatown, où il est situé. Ils qualifient le musée de “complice” dans une lettre ouverte datée du 12 juillet 2021.
“Nous pensons que la complicité du MOCA dans l’incarcération de masse – qui touche particulièrement les communautés noires et hispaniques – et dans la gentrification de Chinatown porte atteinte à son projet initial. C’est l’inverse du mouvement de solidarité envers les communautés asiatiques-américaines et noires contre la violence policière et la gentrification mise en avant dans notre travail.”
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La directrice Nancy Yao Maasbach a commenté auprès du site Hyperallergic que le musée était fermement et publiquement opposé au projet de construction de la prison et que la décision de ces deux artistes était regrettable.