Pourquoi Banksy est-il en train de perdre la paternité de ses œuvres ?

Publié le par Lise Lanot,

© Banksy

S'il ne révèle pas son identité, le street artiste pourrait perdre la marque déposée de son célèbre "Lanceur de fleurs".

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Le street artiste britannique Banksy a perdu la marque déposée de son célèbre graffiti Le Lanceur de fleurs à cause de son anonymat. Sa volonté de rester anonyme signifie, selon une décision européenne publiée ce jeudi 17 septembre, qu’il ne peut pas en être formellement identifié comme l’auteur.

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Ce jugement de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), basé en Espagne, concerne l’une des plus célèbres œuvres de Banksy, apparue sur un mur de Jérusalem en 2005. Elle représente un manifestant masqué sur le point de lancer un bouquet de fleurs.

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© Banksy

Le mystérieux street artiste, dont les œuvres ornent les murs de multiples édifices à travers le monde depuis une trentaine d’années, avait déposé une marque pour cette image auprès de l’Union européenne en 2014.

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Un dépôt de marque jugé “de mauvaise foi”

En 2018, pourtant, le fabricant de cartes de vœux Full Colour Black, qui voulait utiliser l’œuvre pour ses produits, a contesté cette décision en argumentant que Banksy avait déposé la marque de “mauvaise foi”, c’est-à-dire sans avoir l’intention de l’utiliser pour des produits ou des services.

“Il est clair que lorsque [Banksy] a déposé la marque, il n’avait aucune intention d’utiliser l’œuvre pour commercialiser des biens ou fournir des services”, estime l’EUIPO dans sa décision.

“Le problème que posent les droits de Banksy sur l’œuvre Le Lanceur de fleurs’ est clair : protéger ses droits au titre de la propriété intellectuelle exigerait qu’il perde son anonymat, ce qui nuirait à son personnage”, précise le texte.

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Par conséquent, “il ne peut pas être identifié comme le propriétaire incontestable de telles œuvres”. L’an dernier, Banksy avait ouvert une boutique éphémère à Londres, baptisée “Produit Intérieur Brut”. Son ouverture constituait une réponse aux questions soulevées par ce litige, en montrant de façon pratique qu’il utilisait sa marque déposée.

Les autorités européennes ont estimé que cette initiative ne faisait, au contraire, que renforcer les arguments du plaignant. L’EUIPO a invalidé la marque déposée et ordonné à Banksy et à son représentant légal de payer les frais de justice de Full Colour Black. L’artiste a deux mois pour faire appel. Connaissant la patte de l’artiste, on attend de sa part des œuvres au vitriol en réponse.

Konbini arts avec AFP.

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