Jusqu’au 22 juillet, une galerie parisienne expose des photos intimistes des Rolling Stones dans les années 1960.
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Le rock, le rock, le rock, ça, le photographe Gered Mankowitz connaît bien. Fils d’écrivain et né en 1946, cet Anglais quitte l’école à 15 ans pour se consacrer à la photographie. Il ouvre son propre studio photo en 1963 et, un peu plus tard, voit passer devant son objectif les plus grandes figures de cette époque, dont Jimi Hendrix, Duran Duran, Marianne Faithfull ou encore Elton John.
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À ce palmarès s’ajoutent les Rolling Stones, qu’il se met à suivre partout, en tournée comme en backstage, de 1965 à 1967. Il les rencontre en 1965 (à seulement 18 ans) grâce à leur manager, Andrew Lood Oldham, à la suite d’une session avec Marianne Faithfull (dont Oldham s’occupait également). Du haut de sa majorité fraîchement acquise, Gered Mankowitz shoote la pochette de leur LP Out of Our Heads (ci-dessous). Il raconte :
“Cette image fut ma première pochette d’album pour les Rolling Stones. Pour le jeune homme de 18 ans que j’étais à l’époque, c’était également l’accomplissement d’un rêve. Le négatif original a été perdu il y a des années, probablement volé dans mon studio où la sécurité était quelque peu négligée.
Mais il m’a récemment été retourné, après avoir été retrouvé dans un vieux débarras, à l’ouest de Londres. Après une restauration minutieuse, je peux maintenant produire des impressions magnifiques. Un de mes tirages fait maintenant partie de la collection permanente de la National Portrait Gallery de Londres.”
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La même année, le photographe accompagne le groupe lors de sa quatrième tournée américaine. Pendant six semaines, ils sillonnent ensemble les États-Unis de long en large, et en noir et blanc. Dans la légende de l’une des photos de leur tournée, affichée dans la galerie Photo12, Gered Mankowitz déclare :
“La tournée d’automne de 1965 aux États-Unis que j’ai faite avec les Stones a été une expérience passionnante, épuisante ainsi que très frustrante. Frustration due à l’éclairage épouvantable dans la plupart des sites. Les éclairages mobiles n’existaient pas dans ces temps primitifs ! En fait, il faisait souvent trop sombre pour prendre des photos avec ma touche. La plupart du temps, je ‘poussais’ ma pellicule aussi loin que possible et espérais le meilleur !”
L’éclairage ne l’a en tout cas pas empêché d’obtenir un beau grain sur chacune de ses photos. Le road trip prend fin dans un studio d’enregistrement, à Los Angeles, où le groupe achève l’album Aftermath. En 1967, Gered réalise la pochette de l’album Between the Buttons, mais cette fois-ci, il choisit la couleur.
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Jusqu’au 22 juillet, la Photo12 Galerie expose “The Rolling Stones/Backstage” : des photos rares des Rolling Stones et des moments intimes partagés avec le photographe dans les années 1960. Cette archive laisse entrevoir la relation que le photographe entretenait avec le groupe : des regards échangés, des rires autour d’un jeu de cartes, des temps morts dans les coulisses… Plus que tout, Gered Mankowitz immortalise le dernier virage des Stones avant qu’ils ne deviennent des icônes rock’n’roll que nous connaissons aujourd’hui.
“The Rolling Stones/Backstage” est à retrouver jusqu’au 22 juillet à la Photo12 Galerie, à Paris. Un livre en édition limitée a également été publié par la galerie.