Ce photographe questionne la notion de masculinité dans une série libératrice

Publié le par Justina Bakutyte,

A voir aussi sur Konbini

Cette série de photos veut dépasser l’image préconçue de ce à quoi doit ressembler un homme.

Publicité

Une robe, des talons, un peu de maquillage, un sac à main… Autant d’indices qui évoquent à la plupart d’entre nous l’image d’une femme. Et c’est précisément à ces clichés gravés dans le marbre qu’a décidé de s’attaquer le photographe Matthew Dean Stewart. Il explique à Into :

Publicité

“Je suis toujours frustré lorsqu’on me dit que c’est comme ça et pas autrement que l’on doit faire quelque chose. C’est à peu près le cas partout : les relations, le mariage, etc. Ce sont toutes ces choses que l’on attend pour pouvoir considérer sa vie comme réussie.”

C’est cette frustration et ce mécontentement qui ont nourri l’une des séries les plus emblématiques du photographe : Fragile Masculinity.

Publicité

Cette série, constituée de photos prises pendant trois mois en 2017, est désormais disponible en livre. On trouve dans Fragile Masculinity 60 photos d’hommes. Ces portraits ne sont pas conçus pour nous choquer ou nous déranger. Tout au contraire, elles suscitent une curiosité saine, une envie d’interroger ces catégories que la plupart d’entre nous ont trop longtemps oublié de remettre en cause. Comme le formule le photographe :

“Ce livre est conçu pour montrer comment le corps masculin s’adapte à ce simple habit. Il ne s’agit pas d’interroger le travestissement, ou de jouer à être une femme, mais simplement de montrer l’image produite lorsqu’un corps masculin enfile une robe.”

Fragile Masculinity constitue une enquête plutôt qu’une entreprise militante : il s’agit plus d’une question posée que d’une réponse imposée. Le photographe, qui avoue lui-même ne pas réussir à “trouver le courage de s’habiller comme il le souhaiterait”, invite le spectateur à analyser ce que signifie être un homme, grâce à un dispositif simple.

Publicité

Pour chaque modèle, le photographe prend deux photos : l’une en robe, l’autre nu. L’homme nu est-il plus masculin que l’homme en robe ? Une simple robe a-t-elle le pouvoir de transformer un homme en petite créature vulnérable ?

Vous pouvez suivre le travail de Matthew Dean Stewart sur son site personnel ainsi que sur Instagram.