La photographe australienne Jasmine Carey a remporté le premier prix de l’HIPA, une compétition de photo saoudienne, raflant au passage la coquette somme de 120 000 dollars (environ 106 000 euros). Régi par le Sheikh Hamdan bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum de Dubai, le concours est un des plus lucratifs pour les participants au monde, offrant près de 450 000 dollars à ses gagnant·e·s.
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Jasmine Carey, qui se décrit comme une “fanatique de l’océan”, a conquis le jury grâce à son image sous-marine majestueuse d’une baleine à bosse et de son petit. La photographie a été prise au large du royaume de Tonga, en Polynésie. Des conditions maritimes exceptionnelles – une légère pluie suivie de rayons de soleil – a permis à la photographe d’immortaliser un moment de sérénité entre une maman rorqual à bosse et son bébé d’à peine deux semaines.
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Jasmine Carey a rendu compte au Guardian de ce moment planant passé à observer et immortaliser une séance de câlins entre la baleine et son petit, comme s’ils étaient seuls au monde :
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“J’ai attrapé mon 5D, qui est enveloppé dans un étui imperméable, et j’ai embarqué pour un tour en bateau dans les îles Vavaʻu, à Tonga. Toutes les quatre minutes, des petites bulles apparaissaient à la surface de l’eau, prouvant qu’on était sur la bonne voie. Il a commencé à pleuvoir. Cela tombait de façon rythmée et apaisante sur l’eau, berçant et endormant avec douceur une baleine à bosse et son petit.
Tandis qu’on flottait et contemplait les profondeurs, le son rythmique s’est estompé et l’océan s’est calmé juste assez pour que le paisible duo se réveille et rencontre les rayons du soleil qui apparaissaient à la surface.
Little Zai (le bébé) n’avait pas plus de deux semaines. […] Ses nageoires dorsales et pectorales ainsi que ses ailerons n’avaient pas encore totalement poussé et son ventre était du plus pur des blancs. Sa mère était stupéfiante, colorée de tons gris de velours très foncés avec un ventre tout blanc. Elle reposait, angélique. Avec les bras ouverts, elle était parfaitement verticale, son ventre exposé. Elle avait l’air tellement vulnérable et en même temps, elle était très détendue. Très élégante. […]
En prenant garde à ne pas réveiller sa mère, Little Zai s’est blotti contre elle, contre sa gueule et son ventre, se familiarisant avec chacun de ses creux et de ses bosses. De temps en temps, il envoyait une nuée de bulles aux airs de baisers. Parfois, il levait les yeux, curieux, mais il savait, comme nous, que c’était leur moment à tous les deux, entre mère et enfant.”
Il n’est pas anodin que la grande image gagnante du concours ait concouru dans la catégorie “Eau”. Le comité en charge de l’organisation du prix avait tenu à souligner que la relation des hommes à l’eau est “une problématique qui nous concerne tous”. Aux côtés de Jasmine Carey, des photographes venant du monde entier ont été récompensé·e·s pour leurs images en couleur ou en noir et blanc, qui racontent le monde.
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