Entre le mardi 3 novembre, jour des élections états-uniennes, et le samedi 7 novembre, jour de l’annonce de la victoire de Joe Biden, l’attente a été longue. Avant même que les urnes soient ouvertes, la question était sur de nombreuses lèvres et au bout de nombreux doigts qui interrogeaient leurs moteurs de recherche : mais qui sera le prochain président des États-Unis ?
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Gretchen Andrew est parvenue à infiltrer les résultats des recherches Google, faisant ressortir en premier lieu ses œuvres. La jeune Américaine, qui se définit comme une “artiste des moteurs de recherche et impérialiste d’Internet” crée (entre autres) des “vision boards” (ou tableaux de visualisation), ces panneaux à réaliser soi-même en suivant la “loi de l’attraction”, qui consiste à visualiser ce à quoi on désire accéder, pour que cela arrive.
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L’artiste a créé une nuée de sites et de pages, sur différents réseaux, truffés “d’adresses, d’images et de textes qui trompaient les moteurs de recherche pour renvoyer à ses images”, explique le site Artnet. Bien que sa démarche s’inscrive dans un contexte politiquement et socialement lourd, Gretchen Andrew affirme “ne pas vouloir induire les gens en erreur, mais les machines” : “Je veux que les gens rient de Google. Si on peut faire en sorte que les deux côtés de l’échiquier politique rient de la big tech, c’est une bonne chose”, s’exclame-t-elle.
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La loi de l’attraction en action
Son projet The Next American President donne corps à la loi de l’attraction. Avec ses tableaux de visualisation, Gretchen Andrew espère que son travail soit visible par le plus grand nombre. En “manipulant” les moteurs de recherche, elle s’enorgueillit d’être “à la fois la personne qui prie et Dieu” : “Je prie pour quelque chose et je fais en sorte que ce quelque chose arrive. Il s’agit de la loi de l’attraction et tout ça, mais c’est moi qui suis en charge.”
Précédemment, Gretchen Andrew avait également trompé les outils de référencement, afin d’induire l’idée qu’elle était la récipiendaire de prestigieux prix ou qu’elle avait fait la couverture de magazines. Avant de se consacrer à l’art, elle a travaillé pour les quartiers généraux de Google, dans la Silicon Valley. Cette première carrière alimente son travail actuel.
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L’artiste force la diffusion de ses œuvres – qui sont elles-mêmes des prières pour plus de visibilité – et crée ainsi son propre cercle vertueux, bien plus efficace que nous qui en parlons en ce moment. Chapeau, Gretchen.
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