Des images prises par satellite confirment l’ampleur du phénomène.
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Après des mois de sécheresse paralysante, la Californie est en pleine floraison. La quantité de fleurs sauvages aux couleurs vives est tellement importante que le phénomène a été qualifié de “superfloraison” (ou “superbloom” en anglais). Les représentants officiels du parc régional du désert d’Anza-Borrego ont déclaré n’avoir rien vu de tel depuis 2005. Le parc est littéralement recouvert de coquelicots, de primevères, de lys, etc. À tel point qu’on peut les voir depuis l’espace.
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Capturées par l’entreprise d’imagerie satellitaire Planet Labs, les images ci-dessous mettent bien en évidence la différence entre les printemps 2016 et 2017 avec la superfloraison du désert. Ces clichés en haute résolution dévoilent de vastes champs de fleurs sauvages recouvrant la forêt nationale de Los Padres, la réserve de coquelicots de Californie et d’autres zones.
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Ce phénomène s’explique par les très nombreuses pluies et le froid hivernal qui ont permis de conserver l’humidité dans le sol. Les fleurs qui sont apparues sont qualifiées d’annuelles ou d’éphémères du fait de leur courte durée d’efflorescence. Ces plantes ont tendances à éclore seulement quand de grandes quantités d’eau emportent les coques de protection de leurs graines.
Cette merveille naturelle a indubitablement attiré un grand nombre de visiteurs, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose. Des rapports indiquent que tous ces gens qui gambadent dans les parcs nationaux de Californie détruisent les fleurs fragiles et éphémères.
Stuart Palley, un journaliste de Mashable, s’est rendu dans la réserve de coquelicots de la vallée Antelope pour profiter de la beauté des lieux. Il affirme :
“Pour entrer dans la California Poppy Reserve, j’ai donné 10 $ au ranger qui m’a verbalement averti de bien ‘rester sur les sentiers’ et m’a donné un texte sur lequel il était écrit que ‘marcher en-dehors des sentiers mettait en danger les fleurs sauvages’. Des panneaux encerclant le parking exhortaient poliment à la même prudence.
Pourtant, bien en vue devant le portail d’entrée, je voyais les visiteurs descendre de leurs voitures et marcher sur les fleurs négligemment. Les employés du parc essayaient de faire régner l’ordre du mieux qu’ils le pouvaient, mais une poignée d’employés ne suffit pas à contenir des centaines de visiteurs.”
Preuve que la course au meilleur post Instagram peut avoir des conséquences terribles. Si vous n’avez pas la possibilité de vous rendre sur place, vous pouvez admirer le phénomène sur les milliers de photos déjà postées sur la plateforme et croiser les doigts pour que mère nature nous offre de nouvelles superfloraisons dans les années à venir.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet