De l’après-guerre jusqu’à sa mort, à l’aube de l’an 2000, Édouard Boubat a documenté son époque, avec beaucoup d’humanisme et de poésie.
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Né en 1923 et décédé en 1999, Édouard Boubat a traversé une bonne partie du XXe siècle. Comme son homophone moderne duc de Boulogne, il a documenté les rues de la capitale française. C’est à travers l’objectif de son appareil photo qu’Édouard Boubat a rapporté des bribes de “son Paris”. La galerie in camera présente jusqu’au 29 juillet un ensemble de tirages originaux de l’artiste, présentant la ville lumière.
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Les photographies illustrent différentes facettes de la ville, entre 1946 et 1999, année de la mort du photographe. On y aperçoit des enfants dans les années 1950, tels qu’on les imagine et qui apparaissent dans les images des maîtres de l’époque, à l’instar de Robert Doisneau ou Henri Cartier-Bresson, des amoureux transis, des travailleurs ou des situations cocasses trouvées au coin des rues.
Déjà en 1990, ces tirages étaient exposés au musée Carnavalet dans le cadre de l’exposition “Le Paris de Boubat”. 18 ans après la mort de l’artiste, revoir ces images a une saveur particulière pour le visiteur de la galerie. Si ces clichés apparaissent lointains, du fait du noir et blanc et de l’évolution rapide de la société, et notamment des villes, les mots de l’artiste nous rappellent la magie de la ville :
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“Et j’ai vu mille logements, mille fenêtres et mille et une lumières. […] Paris change mais ne s’use pas et c’est bien là son mystère, son mal. Si on regarde les objets photographiés, on s’aperçoit qu’ils dépendent du vent, de la pluie, des nuages de la lumière infinie et de l’air du temps.”
Ami de Jacques Prévert, qui le voyait comme un “correspondant de paix”, Boubat a ancré la réalité de son temps dans des images qui continuent de ravir les amateurs de photo, au sein de collections privées et publiques.
“Paris”, l’exposition dédiée aux photographies d’Édouard Boubat, a lieu à la galerie in camera jusqu’au 29 juillet 2017.
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