Paris Hilton s’est mise à l’art et révèle ses œuvres ultra-pop

Il s’en est passé du temps depuis les années Simple Life et “Stars are Blind”… Et on n’est pas peu heureuses de retrouver Paris Hilton aujourd’hui, et de lui découvrir une nouvelle facette. La star de la téléréalité a ajouté un autre talent à son arc : l’art. Une passion qui se serait davantage développée durant le confinement, coïncidant avec la sortie (le 14 septembre prochain sur YouTube) d’un documentaire qui lui est consacré, réalisé par Alexandra Dean et présenté au Tribeca Festival : This is Paris.

C’est en avril dernier que l’artiste américaine a présenté pour la première fois, depuis son atelier, ses peintures à travers une vidéo YouTube, qui a créé l’émoi. “C’est bordélique car je passe la plupart de mon temps ici”, justifie-t-elle de manière touchante.

Si ses peintures bien chargées et ses collages stratifiés ne sont pas forcément au goût de tout le monde, on peut applaudir la sincérité de son approche artistique. Et puis, à partir du moment où une simple banane scotchée à un mur se vend pour 108 000 euros, on peut dire qu’il y a de la place pour tout type d’œuvres d’art dans la jungle qu’est l’art contemporain. 

Des œuvres qui dépeignent ses rêves d’enfant et ses désillusions

I Dream of Paris, l’une de ses œuvres bien pop, a fait partie ce mois-ci de l’exposition collective “Sweet 16” organisée par la Corey Helford Gallery et Onch, à Los Angeles. Le tableau a été mis aux enchères pour la Starlight Children’s Foundation – avec une invitation à dîner en prime pour l’acquéreur·se. Au bout de quelques minutes, les enchères frisaient déjà les 50 000 dollars.

Le collage grand format en question présente une photo de Paris Hilton, prise par Brendan Forbes, entourée d’éléments faisant écho à son univers : des papillons, des paillettes, des arcs-en-ciel, des chats, Hello Kitty, des diamants, sans oublier Chanel… Psychédélique, cartoonesque, kawaii et bien loin du minimalisme des aplats de Kendall Jenner.

“Mon œuvre ‘I Dream Of Paris’ représente les rêves et les objectifs que j’avais quand j’étais plus jeune. C’est comme un moodboard de tout ce à quoi j’aspirais, tout ce que je voulais être plus grande. […] J’ai toujours aimé l’art, je suis une artiste depuis que je suis petite”, confie-t-elle à Forbes.

“J’aime les Marches des fiertés, j’aime les couleurs, j’aime les arcs-en-ciel.” Dans ses tiroirs, on trouve des Barbie, des licornes, des stickers 3D de papillons, des coupures de magazines, des photos de bijoux et pierres précieuses, ou encore des perles. Des matériaux qu’elle exploite pour représenter l’imagerie de son personnage.

Ses références artistiques

Dans chaque maison qu’elle a habitée, Paris Hilton possédait un atelier d’artiste : “C’est si important pour moi d’avoir un espace dédié à la création.” Et il ne faut pas croire qu’elle crée et investit à l’aveuglette. Parmi ses grandes inspirations, elle cite Andy Warhol, Ai Weiwei, Jeff Koons, Damien Hirst, Kaws, Olivia Steele, Salvador Dalí, ou encore Takashi Murakami. Pas des inconnu·e·s.

Elle a d’ailleurs réalisé une œuvre faite de têtes de mort incrustées de diamants, en référence à une sculpture de Damien Hirst, réalisée en 2007 et composée de plus de 8 601 pierres : For the Love of God. Dans sa collection d’œuvres d’art, la star a investi dans des artistes confirmés tels Alex Israel, David LaChapelle, mais aussi des plus confidentiels comme le portraitiste Vijat M et les peintres Taly Cohen et William Benhamou.

Paris Hilton est résolument pop, elle incarne l’idée même de pop culture. De là à dire qu’elle est la nouvelle Andy Warhol… Non. Et pourtant, quelque chose fascine dans la démarche de celle qui a survécu aux années 2000, à la pression médiatique, qui a baigné dans le luxe et ce boom de la société de consommation… Après avoir fait de la télé, de la chanson, du mannequinat, des parfums, la jeune artiste semble trouver un certain réconfort dans l’art.