Ouh ouh : un musée du Kentucky serait hanté par sa fondatrice

Publié le par Lise Lanot,

© Andrew Neel via Unsplash

Lumières qui vacillent, œuvres qui tressautent et ascenseur hanté, le Speed Art Museum s’accommode de la présence de sa fondatrice.

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C’est l’histoire de Hattie Bishop Speed, une États-Unienne née en 1858 dans le Kentucky. Pianiste et, surtout, philanthrope, elle voulut rendre hommage à son mari défunt, passionné par l’art de son vivant, qui s’éteignit en 1925. C’est ainsi que naquit le Speed Art Museum, dirigé par sa légendaire fondatrice jusqu’à ce qu’elle disparaisse à son tour, en 1942. Mais il semblerait que la bienfaitrice ne soit pas décidée à lâcher son bébé.

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Depuis 80 ans, le musée suit son bonhomme de chemin, proposant des expositions variées, allant d’une rétrospective Alphonse Mucha à une exposition sur “Les métamorphoses d’une femme noire” en passant par une étude du lien entre Andy Warhol et la religion catholique. Si les projets passent et ne se ressemblent pas, il y aurait cependant une constante qui demeurerait au musée.

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Une présence bienvenue

Face aux portes d’ascenseur qui s’ouvrent sur personne, aux lumières qui vacillent, aux horloges qui sonnent sans raison et aux bugs dans les enregistrements des caméras de surveillance, l’équipe du musée ne peut s’empêcher d’imaginer la bienveillante présence de Hattie Bishop Speed, qui s’éternise dans son établissement.

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La rumeur est née pendant une exposition justement dédiée au “paranormal dans l’art américain”Alors qu’elle avait déjà été présentée dans d’autres villes états-uniennes, l’exposition se serait “réveillée” dans le Kentucky. Une bouteille signée de l’artiste J. B. Murray “eut l’air de tressauter de son piédestal face à un visiteur”, rapporte Erika Holmquist-Wall, de l’équipe du Speed Museum.

Il n’en fallait pas plus pour lancer la superstition. Chaque petit incident – même survenu avant l’exposition en question – devint une preuve de la présence enveloppante de Hattie Bishop Speed. Mais que les esprits les plus cartésiens ne s’échauffent pas trop vite : comme souvent, il semble que ce fantôme ait surtout valeur de réconfort et de soutien pour celles et ceux qui choisissent d’y croire.

“Parfois, on remercie à haute voix Hattie quand les choses se passent bien […]. Je pense qu’on aime à croire, de façon superstitieuse, qu’elle nous regarde poursuivre le travail qu’elle a entamé”, confie Erika Holmquist-Wall. À l’image du fantôme de Frida Kahlo, qui squatterait les murs de sa Casa Azul transformée en musée, Hattie Bishop Speed semble donc éternellement bienvenue dans son musée. Comme tou·te·s les amoureux·ses de l’art, de chair et d’os ou pas.

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