Ce samedi 26 février, une grosse heure avant minuit, une internaute au pseudo de payxdwr publiait sur son compte Twitter une vidéo qui allait effrayer une partie du réseau social et être rapidement partagée. On y voit une créature velue, prostrée dans un coin de mur, dodelinant doucement au rythme de sa respiration. Ses quatre membres courts sont sertis de longues griffes et, malgré l’apparence animale de son corps, c’est bien un visage aux traits humains qu’on distingue au milieu de sa masse de poils bruns.
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Bien mystérieuse, la jeune femme alpaguait les internautes en expliquant avoir “croisé cette chose à Saint-Germain-des-Prés”, demandant si quelqu’un pouvait l’“éclairer sur sa nature”. Une heure plus tard, face aux nombreuses réactions suscitées par sa vidéo, elle ajoutait : “Je suis moi-même choqué et j’ai aucune explications à cela, juste si vous voulez aller voir de vous-même c’est à saint Germain des prés pas loins des galeries d’arts [sic].”
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Entre diverses réactions horrifiées, les théories – plus ou moins sérieuses – allaient bon train. Pas d’inquiétude cependant, l’origine de cette créature n’est ni surnaturelle ni scientifique et a tout à voir avec la localisation précisée par la jeune femme dans son tweet : “à saint Germain des prés pas loins des galeries d’arts [sic].“
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La créature en question est une sculpture présentée dans le cadre de l’exposition “Strange Aeons – We will meet you there”, au sein de la galerie Vallois. Située au 33 rue de Seine, dans le 6e arrondissement parisien, la galerie est effectivement dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.
L’œuvre est signée de Peybak, un duo formé par les deux artistes iraniens Peyman Barabadi et Babak Alebrahim Dehkordi en 2001. Représenté par la galerie parisienne depuis 2015, le duo expose pour la première fois en France cette série comportant des sculptures hyperréalistes.
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La petite créature poilue n’y est pas présentée seule, abandonnée dans un coin de pièce. Elle est accompagnée de tableaux “où s’entremêlent un tas de petites créatures”, nous précise la galerie. Les trois sculptures visibles dans le lieu sont disséminées dans l’idée qu’elles se sont extraites des toiles et ont pris vie.
Si on a l’impression que la créature respire, c’est parce qu’elle est dotée d’un petit mécanisme qui fait doucement enfler et désenfler sa carcasse réalisée dans un bloc de mousse, peinte et recouverte de silicone, si semblable à une texture charnelle.
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Les sculptures s’inscrivent dans l’univers onirique et poétique imaginé par les deux artistes depuis plusieurs années. “Ni malveillantes ni bienveillantes”, elles apparaissent assoupies, laissées à l’interprétation et l’imagination du public. Une imagination bien titillée par le tweet de l’internaute, qui a ainsi donné un joli coup de projecteur à la galerie maintenant que le pot-aux-roses est découvert.
L’exposition collective “Strange Aeons – We will meet you there” est présentée à la galerie Vallois jusqu’au 19 mars 2022.