La teneur de son prochain challenge, révélée par le New York Times, ferait en effet frémir les plus audacieux : en 2020, l’artiste, qui sera âgée de 73 ans, prévoit de s’électrocuter avec un million de volts. Accueillie par la Royal Academy of Arts de New York, l’œuvre consistera pour l’artiste à “se charger” d’électricité grâce à une machine sécurisée (qui doit encore être mise au point) dans le but d’éteindre une bougie du bout de ses doigts grâce à son champ électrique.
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Côté spectacle, l’artiste n’en est pas à son coup d’essai : en 1974, elle s’était assise au milieu de 72 objets divers, dont des armes, pour tester la relation entre l’artiste et les spectateurs. Ces derniers ont découpé les vêtements d’Abramović à l’aide d’un couteau pendant qu’un visiteur de l’exposition tenait un pistolet chargé sur sa tempe.
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En 1977, elle et l’artiste Ulay, son ex-compagnon, ont collé leurs bouches et respiré l’air des poumons de l’autre jusqu’à n’échanger plus que de l’anhydride carbonique. Une autre fois, elle a choisi de s’approcher d’un ventilateur à haute puissance tout en inhalant le plus profondément possible, avant de perdre conscience.
Si son œuvre paraît radicale (elle a frôlé plusieurs fois la mort – notamment par asphyxie – au cours de ses performances), celle qui se définit comme la “grand-mère de l’art performance” cherche plus à redéfinir les limites de la résistance à la douleur que frôler le sensationnel. Et au fond, depuis quand l’art serait-il rationnel ?
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