“Brent Renaud, Evgeny Sakun, Viktor Dudar, Pierre Zakrzewski, Oleksandra Kuvshynova et Oksana Baulina sont morts en Ukraine au nom du droit d’informer”, ont rappelé les organisateur·rice·s du Prix Bayeux 2022 lors de l’annonce du programme. “Nous n’oublions pas les autres journalistes morts depuis le 1er janvier 2022 notamment au Mexique”, ont-ils ajouté.
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En raison de l’actualité et de la guerre en Ukraine, l’annonce du président du jury, habituellement connu au début du printemps, a été reportée au mois de mai. “On a souhaité repositionner le profil [du président du jury] pour quelqu’un qui soit au cœur de l’actualité”, a indiqué à l’AFP Aurélie Viel, responsable de la programmation du Prix Bayeux des correspondant·e·s de guerre, soulignant que “l’Ukraine sera au cœur de la prochaine édition”.
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“On s’attend cette année à avoir plus de candidatures que les autres années autour de la situation en Ukraine et notamment de journalistes locaux”, a indiqué Aurélie Viel. Cette année encore, le Prix Bayeux entend “montrer que le métier [de correspondant de guerre] est essentiel pour savoir ce qu’il se passe réellement sur le terrain, et rappeler que les risques sont de plus en plus grands pour les journalistes qui sont pris pour des espions et pour cible”.
Les organisateur·rice·s ont dévoilé l’affiche de cette 29e édition qui reprend une photo issue du reportage d’un photographe birman anonyme. Réalisé entre février et avril 2021 à l’occasion de la “révolution du printemps” au Myanmar, ce reportage avait été primé l’année dernière.
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Reporters photo, radio, télévision et de presse écrite, les candidat·e·s au Prix Bayeux ont jusqu’au 7 juin pour envoyer leurs reportages réalisés entre le 1er juin 2021 et le 31 mai 2022. Le jury remettra un prix de 7 000 euros dans chaque catégorie radio, photo, télévision (formats court et long), presse écrite et prix du jeune reporter (photo cette année). L’année dernière, le Prix Bayeux Calvados-Normandie avait été présidé par le photojournaliste franco-iranien Manoocher Deghati, et près de 300 reportages étaient en compétition.
Konbini arts avec AFP