En 1986, un petit groupe d’amis se retrouve sur une plage de San Francisco et brûle un bonhomme en bois haut de plus de 2 mètres : c’est la naissance du Burning Man. Quelques années plus tard, l’événement se délocalise dans le désert du Nevada, dans une “ville” temporaire qui sort de terre pour l’occasion, Black Rock City.
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Au fil des années, de plus en plus de participant·e·s se pressent pour vivre quelques jours loin de la ville et profiter d’expériences artistiques, musicales, spirituelles et souvent hallucinogènes. Au milieu des années 1990, ce sont une dizaine de milliers de personnes qui vivent l’expérience Burning Man pour une trentaine de dollars.
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Plus de 30 ans plus tard, 70 000 personnes sont attendues pour l’événement, qui aura lieu du 25 août au 2 septembre cette année. Le photographe Will Roger, “cofondateur culturel” de Burning Man, a documenté l’évolution de ce lieu éphémère, hors du temps, de l’espace et de toute contrainte, dédié à “l’art, à la vie en communauté, à l’anticonsommation et à l’expression personnelle”, indique sa maison d’édition Smallwork Press.
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Son livre, intitulé Compass of the Ephemeral: Aerial Photography of Black Rock City through the Lens of Will Roger (“Boussole de l’éphémère : photographies aériennes de Black Rock City à travers l’objectif de Will Roger”), réunit des décennies d’images racontant l’événement.
L’ouvrage est une plongée dans l’univers du Burning Man : se mêlent vues aériennes de l’organisation de la ville éphémère, points de vue donnant à voir les installations – stations d’accueil, logements, créations artistiques ainsi que les fameux “véhicules mutants” – ces voitures ou camions complètement métamorphosés, devenus de véritables œuvres d’art roulantes.
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Au vu des images prises au drone, difficile de croire que toute cette organisation ne vit que durant huit jours. C’est pourtant bien l’engagement promis par l’événement. Une fois tou·te·s les participant·e·s parti·e·s, pas un vélo, pas une paire de lunettes anti-poussière ou une gourde ne doit polluer le désert.
Une aventure riche… et coûteuse
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Amoureux du Burning Man, Will Roger est l’intermédiaire rêvé pour partir à la rencontre de l’événement, lui qui ne se focalise pas simplement sur les bizarreries ou les participant·e·s les plus fantasques de ces quelques jours, mais bien sûr l’esprit originel du Burning Man :
“Burning Man est une toile blanche qui invite les gens à créer. Burning Man crée de l’empathie humaine. À partir de cela découlent de la sérendipité et de la créativité. Burning Man, c’est le vrai monde ; tout le reste, c’est un monde par défaut. Les gens repartent avec des existences et une culture changée parce qu’à Burning Man, tout le monde est humain… Il n’y a pas de classe sociale, pas de couleur. On devient une famille : famille humaine, famille du monde, famille globale [sic]”, dit-t-il.
Cette famille a tout de même un coût. Cette année, un billet coûte entre 400 et 1 400 dollars (entre 300 et 1 260 euros), 100 dollars (90 euros) de plus pour un véhicule. De quoi, peut-être, vouloir se contenter d’images.
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L’ouvrage de Will Roger, Compass of the Ephemeral: Aerial Photography of Black Rock City through the Lens of Will Roger, est disponible aux éditions Small Work Press.