Randal Ford a photographié des hommes condamnés à tort et remis en liberté.
Publicité
L’Innocence Project est une organisation à but non-lucratif créée en 1992 par deux avocats de l’école de droit Cardozo. L’association vise à exonérer les victimes d’erreurs judiciaires et ayant été condamnées à tort grâce à des tests ADN. L’objectif est de réformer le système judiciaire américain afin “d’empêcher les injustices futures”.
Publicité
Prenant part au projet, Randal Ford partage sur son site les portraits d’hommes relâchés après leur injuste emprisonnement. Il a immortalisé le visage de 37 hommes qui cumulent à eux tous 525 ans de prison pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Ford les prend en photo après leur sortie, puisque c’est à leur sortie, comme il l’indique, qu’arrive “le moment difficile : la liberté”. Comment retourner à “la vie normale” après avoir été incarcéré plusieurs années, comment supporter le stigmate de quelque chose qu’on n’a pas commis ?
Devant un fond blanc et avec un cadrage assez serré, les images pourraient presque passer pour des photos d’identité, présentées en diptyques. Cependant, à y regarder de plus près, on remarque des bras croisés comme en position de défense, des mains serrées et anxieuses, un regard fuyant ou au contraire un sourire apaisé. Randal Ford capture la myriade de sentiments de ces hommes enfin libres.
Publicité