Les plus beaux plans du dernier clip de Janelle Monáe, “PYNK”

Publié le par Konbini arts,

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Du rose, du sexe féminin, en veux-tu, en voilà.

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Le nouveau clip de Janelle Monáe vient de sortir, il s’appelle “PYNK”, et est un raz-de-marée de rose, de femmes puissantes, de froufrous, d’ondulations des corps et de vulves subtilement suggérées, sur fond de révolution et de doigts d’honneur manucurés. Très photographique et symbolique, “PYNK” a été écrit en collaboration avec Grimes et réalisé par Emma Westenberg à l’univers déjà bien teenage et rose. Il est une ode au sexe féminin. D’emblée, la chanteuse avait donné la tonalité de ce troisième album, intitulé Dirty Computer : il sera ce qu’elle appelle une “emotion picture”, soit “un film narratif accompagnant un album musical”. L’image aura donc une place centrale.

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Si on va plus loin dans l’analyse, on verrait la forme d’un sexe de femme dans la graphie du Y qui figure dans le titre du morceau “PYNK”. Un choix d’orthographe très pertinent. Mais on ne va pas tomber dans la sémiologie et la graphologie barbantes, et on va plutôt se concentrer sur des symboles plus évidents qui apparaissent comme des instantanés photographiques bien léchés.

Dans cette vidéo, la chanteuse américaine joue tantôt avec la figure de l’adolescente vierge à travers un rose pastel enfantin et une réplique photographique des sœurs de Virgin Suicides dans leur lit, tantôt avec celle de la femme fatale sexy, assumée et prônant le pussy power à travers des couleurs plus fluorescentes.

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Il faut dire que l’artiste aime jouer avec l’ambiguïté. Face aux dernières rumeurs sur sa sexualité, elle a su répondre en toute-puissance dans son clip “Make Me Feel”, à travers lequel elle questionnait le genre en prônant la liberté identitaire de l’individu, comme une ode à la libération de la sexualité féminine et un hommage à Prince.

Parmi les nombreux symboles concrets liés au sexe, on trouve notamment un pamplemousse juteux ; une avalanche de jambes en losange qu’on repère dans la chorégraphie ; un donut pénétré par un doigt ; des costumes à froufrous imitant les lèvres du sexe féminin et les poils pubiens ; une huître recouverte de paillettes ; une photographie générale ultra-rose, symbole du sexe féminin et reprenant clairement la technique de la photographie infrarouge ; une sucette bien dégoulinante au parfum fraise ; un milk-shake très appétissant qui, depuis Kelis (on le sait bien), désigne le sexe féminin ; et bien sûr, des jeux de symétrie qui rappellent la symétrie parfaite de l’organe génital des femmes.

On a réuni pour vous les plus beaux plans du clip. Une chose est sûre, le pussy power est bien là, et Janelle Monáe parvient à s’inscrire dans la mouvance de toutes ces femmes artistes et féministes qui n’ont pas peur de représenter le sexe féminin et brisent les tabous : on pense par exemple à des références comme la pièce de théâtre Monologues du vagin, écrite par Eve Ensler ; Charlotte Abramow et ses symboles vaginaux dans le très censuré clip reprenant “Les Passantes” de Georges Brassens, version 2.0 ; Stéphanie Sarley et ses fruits pénétrés aux allures de sexe de femme ; Harley Weir et ses fentes ; Sara Lorusso qui poétise la sexualité féminine à travers des jeux de miroirs et de fleurs ; et bien d’autres pionnières affirmées et à venir. La révolution sexuelle féminine est en marche.

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