Deux pigeons installés confortablement dans un métro ; une Ferrari sur une toiture ; un homme nu sur sa moto transportant une immense croix de Jésus ; des chutes improbables et vertigineuses ; des corps sans visage et des corps à deux visages ; des enfants qui posent les armes à la main ; un portrait sculpté de Lénine délaissé en plein parking ; une pizza non entamée dans un tiroir ou encore des ongles de pieds dont la seule vision donne la nausée… voilà le type d’images “giga super mega fuck” sur lesquelles on peut tomber par le plus grand des hasards sur la Toile.
Publicité
Publicité
Le collectionneur et éditeur français Jean-Marie Donat, qui vit et travaille à Paris, a réuni ces photographies en provenance du monde entier, collectées au fil de ses pérégrinations sur le Web. Entre cabinet de curiosité personnel et corpus documentaire, il réalise des ouvrages qui proposent une vision contemporaine de la photographie amateur et interrogent autant sur la place, la fonction et le partage de ce médium d’aujourd’hui que sur les nouveaux rapports sociaux qu’il illustre.
Le 4 juin, aux éditions Le Monte-en-l’air, sortira le quatrième opus What The Giga Super Mega Fuck!. À travers un montage minutieux, Donat crée des liens entre les images. Il provoque souvent le rire en mettant face à face des photographies surprenantes et crée à travers ses juxtapositions de nouvelles situations absurdes. Acte de résistance face à la course à l’infini du Web ? Constat ironique devant un monde qui vacille ? Ces livres donnent en tout cas à voir une lecture singulière de notre siècle qui laisse songeur·se.
Publicité
Publicité
Publicité