L’année dernière, Tyler Mitchell devenait le premier photographe noir à shooter une couverture de Vogue US après 125 années d’existence du magazine. Sous la houlette de Beyoncé, il avait dirigé la une du numéro le plus prestigieux de l’année, celui du mois de septembre, et avait photographié Queen Bey sous une lumière naturelle et intime.
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Une des images de ce shooting a été choisie par la légendaire galerie des portraits du Smithsonian pour intégrer sa collection permanente. Le musée, situé à Washington D.C., est particulièrement connu pour sa collection de portraits des présidents des États-Unis – tous représentés à l’exception du président en exercice – ainsi que des chefs-d’œuvre de l’art américain.
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“L’année dernière, on a déclenché une véritable avalanche.
Aujourd’hui, je suis ravi de vous annoncer que ce portrait est intégré à la collection permanente de la galerie nationale des portraits du Smithsonian.”
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Pour le photographe de 24 ans, entrer dans une institution aussi historique et célèbre que le Smithsonian est particulièrement prodigieux. D’autant plus que, depuis ses débuts, Tyler Mitchell revendique les aspects politiques et sociaux de son travail : “Pendant tellement de temps, les Noir·e·s ont été considéré·e·s comme des choses. On a été chosifié·e·s physiquement, sexuellement et émotionnellement. Avec mon travail, j’essaie de dynamiser et d’élever le corps noir”, affirmait-il à Vogue en septembre dernier.
Après les portraits du couple Obama peints par des artistes noir·e·s (Kehinde Wiley pour Barack et Amy Sherald pour Michelle), voir l’image d’une autre célébrité noire, cette fois-ci superstar de la pop culture, prise par un photographe noir, est un nouveau pas en avant pour le Smithsonian.
Cette annonce a évidemment ravi la beyhive, aka les fans de Beyoncé, ainsi que la chanteuse elle-même, qui regrettait justement en septembre dernier le manque de diversité dans le monde de l’art : “Jusqu’à ce qu’il y ait une mosaïque de perspectives venant de différentes origines derrière l’objectif, on continuera à avoir une approche et une vision trop restrictives de ce à quoi ressemble vraiment le monde.”
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