En 2009, le photographe Simon Bray perdait son père des suites d’un cancer de la prostate. Pour faire son deuil et panser cette “profonde blessure”, l’artiste britannique se rappelle avoir eu besoin de parler de son père : “J’avais besoin de partager avec les autres qui il était, les émotions que je ressentais pendant mon deuil et l’influence qu’il avait et continue d’avoir sur ma vie.”
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Il a vite remarqué que ces conversations étaient difficiles à avoir “notamment parce que les gens ne savent pas comment y répondre”. C’est ainsi qu’il a eu l’idée d’une plateforme qui s’attaquerait directement au “tabou de la mort” afin de ne pas “le laisser nous emprisonner”.
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Son projet Loved & Lost a pris corps après qu’il a trouvé dans un vieux carton une photo de son père et lui, alors âgé de 3 ans, dans le jardin familial. “Je cherchais un moyen de représenter la perte de façon simple et visuelle”, racontait-il au Guardian. Peu avant la vente de sa maison d’enfance, il s’est photographié au même endroit, seul. L’image accompagne désormais la trentaine de photos faisant partie du projet.
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Les participant·e·s partagent ainsi une vieille photo d’eux, prise aux côtés d’un être cher et décédé. Simon Bray les accompagne au même endroit, afin de reprendre exactement la même image, seul·e·s, et de recueillir leurs témoignages.
Le photographe leur demande de se souvenir, de raconter la journée immortalisée, comme une catharsis. Loved & Lost, rappelle son fondateur, vise à “reconnaître la perte, à célébrer la personne aimée et à montrer que le deuil ne prend pas le contrôle de qui ils sont”. En plus des diptyques, Simon Bray prend garde d’inclure des photos des paysages, témoins du passé, et des portraits de ses modèles dans leur vie “d’après”, comme des preuves de leur survie et de leur force.
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Vous pouvez retrouver Loved & Lost sur le site du projet.