NFT, vente aux enchères et foires, le marché de l’art est un univers financier bien opaque. Au fil des années, les prix flambent, souvent en même temps que les polémiques et découvertes inattendues sur les œuvres en question. Voici donc le top des peintures, sculptures, photographies, NFTs, et œuvres surprenantes les plus chères jamais vendues.
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La peinture la plus chère jamais vendue
Certains noms ne souffrent jamais de baisse de tendance et la peinture la plus chère jamais vendue, qui est aussi l’œuvre d’art la plus chère jamais vendue tout court, nous vient de Léonard de Vinci. Il s’agit de son Salvator Mundi, réalisé entre 1499 et 1510. En novembre 2017, la toile est acquise pour 450 millions de dollars pour le compte du prince saoudien Mohammed ben Salmane.
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Seul hic, la toile serait de l’atelier de Léonard de Vinci, et donc en partie de ses assistants, et pas du peintre italien directement. Une information qui ne serait pas très bien passée auprès du propriétaire – et on le comprend, 450 millions, c’est une somme – qui n’a par ailleurs pas pu prêter la toile au Louvre pour sa grande exposition consacrée à Léonard de Vinci fin 2019.
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“Sa demande était très claire : exposer le Salvator Mundi aux côtés de la Joconde, et le présenter comme un Vinci à 100 %. L’exposer à ces conditions saoudiennes reviendrait à blanchir une œuvre à 450 millions de dollars”, faisait valoir une source dans un documentaire consacré à l’affaire.
La sculpture la plus chère jamais vendue
En mai 2015, L’Homme au doigt d’Alberto Giacometti partait pour 141,3 millions de dollars (frais compris) lors d’une vente organisée par la maison Christie’s. D’une hauteur d’un mètre 80, l’impressionnante silhouette de bronze date de 1947 et fait partie d’une série de six sculptures provenant du même moulage. Selon Christie’s, leur version serait la seule peinte à la main par Giacometti “afin d’exacerber sa force expressive”.
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Avant cette vente colossale, le record de la sculpture était déjà détenu par l’artiste suisse, pour L’Homme qui marche I, vendue pour 104,3 millions de dollars en février 2010.
La photo la plus chère jamais vendue
Concernant la photographie, les prix baissent drastiquement. La photo la plus chère jamais vendue serait “Rhein II”, une image couleur prise en 1999 par Andreas Gursky. Douze ans après avoir été prise, l’œuvre est partie pour 4,3 millions de dollars.
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À première vue, difficile de reconnaître ce que représente le tirage, qui pourrait presque s’apparenter à un Rothko d’un format nouveau. Le titre donne cependant un indice : “Rhein II” représente une vue du Rhin sous un ciel nuageux. Si le paysage paraît si abstrait, c’est parce qu’il a été retouché afin de voir disparaître badaud·e·s et bâtiments.
En décembre 2014, le photographe australien Peter Lik a attesté avoir vendu une de ses photos prises au Antelope Canyon et représentant un “fantôme” pour 6,5 millions de dollars. En plus de détester la photo, nombre de critiques émettent des doutes quant à l’existence de ce record.
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Le NFT le plus cher jamais vendu
Le record était détenu par The First 5 000 Days de Beeple, qui a été vendu en mars 2021 pour 69 millions de dollars. Neuf mois plus tard, le titre lui a été ravi par l’artiste qui l’aurait introduit au marché du crypto-art, Pak. En décembre 2021, l’artiste anonyme vendait Merge pour 91,8 millions de dollars. 28 983 collectionneur·se·s ont acquis les 312 686 unités de cette “masse”, rapporte Hypebeast.
L’œuvre farfelue la plus chère jamais vendue
Une banane. Scotchée à un mur. Vendue pour 120 000 dollars. C’est pendant l’édition 2019 de la foire Art Basel Miami que le fruit de Maurizio Cattelan a fait le tour des médias. Fait d’autant plus farfelu : après avoir été vendu, un artiste d’origine géorgienne, David Datuna, avait décidé d’intégrer sa propre performance à l’installation en décrochant simplement la banane avant de l’engloutir.
Selon le directeur des relations avec les galeries, Lucien Terras, le fait que la banane disparaisse ne posait pas de problème : “[David Datuna] n’a pas détruit l’œuvre d’art. La banane, c’est l’idée.” Aussitôt dit, aussitôt réparée : aidé d’un assistant, Emmanuel Perrotin, propriétaire de la galerie exposant la banane avait promptement recollé la banane.
Banane ou pas banane, peu importe finalement si on pense à l’œuvre Je suis, œuvre “invisible” et impalpable signée Salvatore Garau, un artiste italien de 67 ans qui a voulu questionner notre manière de percevoir l’art. “L’installation” est partie pour près de 15 000 euros (sous la forme d’un certificat d’authenticité). Rien à ajouter.