For The Aliens est un livre de photos signé Léo Berne, qui a voulu créer un guide et un lexique pour tous les extraterrestres qui viendraient s’aventurer sur Terre.
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Léo Berne, photographe et membre de Megaforce (un collectif de vidéastes qui ont réalisé des clips de Rihanna et Metronomy) a sorti le 12 septembre un ouvrage photographique intitulé For The Aliens, édité par &co119. Parallèlement, il présente une série de 18 photos jusqu’au 24 septembre, dans le cadre de son exposition I Barely Remember, dans la galerie de son éditeur, à Paris. Inspirée par la culture japonaise et bercé par la science-fiction, c’est dans une démarche artistique (et non pas documentaire) que s’inscrit le premier ouvrage de Léo Berne. Il nous explique que c’est la subjectivité qui l’intéressait ici, ainsi que la volonté de montrer les archives photographiques d’une personne, et tout ce que cela pourrait exprimer :
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“On peut y voir une fenêtre, étroite et subjective, pour décrire le monde. En utilisant 20 années de mes archives photographiques personnelles, je tente d’expliquer notre planète aux extraterrestres, un peu comme la Nasa l’avait fait en 1977 en envoyant le Voyager Golden Record”.
Pour l’anecdote, le Voyager Golden Record, c’est un disque de 12 pouces que la Nasa a envoyé dans l’espace sur deux sondes spatiales (appelées Voyager), qui contenait des sons et des images pour donner des renseignements sur la vie terrestre auprès des éventuels aliens qui tomberaient dessus. C’est une tentative de communication avec des extraterrestres, un peu comme une “bouteille à la mer interstellaire”. Une quarantaine d’années plus tard, Léo Berne a voulu faire de même, mais à travers des photographies argentiques et un livre.
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Un livre-souvenirs avec un lexique pour aliens
Sous chaque photo présentée à travers les 232 pages de ce livre, on peut voir une courte légende en anglais qui désigne le sujet ou l’objet en question. “This is a woman”, “This is green”, “This is a laugh” (“Ceci est une femme”, “Ceci est vert”, “Ceci est un rire”)… Avec une approche pédagogique, il documente très simplement le monde qui l’entoure. Il nous explique :
“J’y aborde le maximum de sujets que l’étroite fenêtre subjective de mes photos personnelles le permettent : la nature, le corps humain, les activités humaines, la société, les sentiments, les sens, les couleurs, la religion, le fanatisme, le terrorisme, la maladie et la mort”.
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En réalité, ce sont ses propres souvenirs que Léo Berne dévoile, les choses qu’il a vues, les personnes qu’il a rencontrées et les endroits qu’il a pu visiter au cours des 20 dernières années de sa vie. Malgré cela, il ne souhaite pas que le lecteur (potentiellement alien) interprète un message en regardant ses photos. “Je n’ai jamais aimé l’idée de message dans les œuvres, c’est un concept trop didactique. Je préfère ouvrir à la diversité des interprétations, inviter à la discussion, à la critique”, confie-t-il au magazine Fisheye. Quand on lui dit qu’il y a beaucoup de portraits, il répond : “L’humain, de manière générale, est mon sujet de prédilection. […] Par la photographie, j’interroge mes rapports de considération et de fascination de l’autre. La beauté féminine fait partie de ces fascinations”.
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