Le top ultime des plus belles couv’ de magazines qui ont marqué 2020

Publié le par Konbini arts,

© Kenny Germé ; Steve Klein ; Stillz ; Hannah Lafollette Ryan

Tour du monde en images de 2020, à travers 12 couvertures artistiques ou politiques.

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L’année 2020 nous a fait vivre son lot de surprises et rebondissements. Nous vous proposons de revenir sur ces douze derniers mois à travers douze couvertures qui ont marqué l’année grâce à leur teneur sociale ou artistique. D’une crise sanitaire sans précédent aux élections états-uniennes en passant par les manifestations antiracistes, des prises de position sur la représentation des corps ou l’écologie, ces unes racontent, à leur façon, le monde dans lequel nous vivons. Allez, ciao 2020 !

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Janvier : penser à la planète

© Vanessa Beecroft

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Pour débuter 2020 sous les meilleurs auspices, l’édition italienne de Vogue décidait que son premier numéro de l’année amoindrirait drastiquement son impact carbone. Pour ce faire, l’équipe n’a produit aucune série photo pour présenter ses tenues et dernières tendances – toutes les couvertures ont été dessinées par des artistes venant du monde entier, afin d’éviter la pollution engendrée habituellement par les productions de séances photo.

C’était la “première fois depuis l’existence de la photographie qu’un numéro de Vogue [était] imprimé sans inclure ce médium”, précisait le rédacteur en chef Emanuele Ferneti à la sortie du numéro. Afin de ne pas perdre de vue l’objectif du magazine – qui présente et décrypte les tendances mode –, les sept artistes en question (Paolo Ventura, Delphine Desane, Milo Manara, Yoshitaka Amano, Cassi Namoda, Vanessa Beecroft et David Salle) ont travaillé en collaboration avec des stylistes et ont représenté des mannequins et des pièces précises.

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Février : le combat contre la censure et la grossophobie

© Jérôme Bonnet

Début février, le magazine culturel Télérama présentait en couverture la DJ et activiste Leslie Barbara Butch. Posant nue, la poitrine dissimulée derrière ses mains, sur fond rouge, elle illustrait le dossier principal du numéro sur “le fléau de la grossophobie”, intitulé “Pourquoi on rejette les gros ?”.

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Signée Jérôme Bonnet, la une avait été censurée sur les réseaux sociaux. L’activiste avait alors lancé les hashtags #BarbaraButchChallenge et #NiqueLaGrosseCensure, enjoignant les internautes à partager en masse l’image.

Mars : la rencontre entre un roi du pop art et une reine de la pop

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Hassan Hajjaj et Billie Eilish furent les stars iconographiques du mois de mars, avant de se faire voler la vedette par le Covid-19. La chanteuse faisait la couverture de Vogue et de Dazed (shootée par Harmony Korine) ; tandis que Hassan Hajjaj signait, en plus du Vogue US, trois couvertures pour Vogue Arabia, avec l’actrice Yousra, la chanteuse Assala et la curatrice Sheikha Hoor Al Qasimi.

En collaboration, la jeune pop star américaine et le pop artiste marocain affirmaient leur signature respective : le regard bleu océan de Billie Eilish fixait l’objectif du photographe devant un de ses célèbres fonds colorés, qu’il crée de façon artisanale.

Avril : le début de la fin

© Hannah La Follette Ryan

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Le 17 mars 2020, la France débutait son premier confinement. Le mois marquait, à l’échelle mondiale, de grandes premières quarantaines. Journaux et magazines décidaient de façon quasi unanime de consacrer leur une du mois suivant au sujet.

Pour avril, le “quinzomadaire” français Society a choisi une photo prise par Hannah La Follette Ryan, créatrice du compte Instagram “Subway Hands“, qui répertorie les mains croisées dans les métros new-yorkais. La main star du numéro est photographiée avec sa manche relevée, se protégeant tant bien que mal des germes de la barre du métro. Une belle illustration de la peur collective du moment et de l’anxiété quant à l’incertitude du futur.

Mai : Rihanna marque (encore) l’histoire

© Steve Klein/Vogue UK

En mai, Rihanna avait fait grâce de sa présence à l’équipe de l’édition britannique de Vogue. Sous la direction du rédacteur en chef Edward Enninful, la chanteuse et femme d’affaires avait posé pour le photographe américain Steven Klein, portant un durag.

Ce choix d’accessoire était loin d’être aléatoire : malgré son utilisation à travers le monde par nombre de personnes noires, le durag est encore souvent rejeté en société. Largement popularisées dans les années 1990 et 2000, ces coiffes en tissu sont devenues, plus que des accessoires de beauté, des symboles culturels et revendicateurs de la communauté afro-américaine.

Présenter en couverture une femme noire portant un symbole aussi important et diabolisé que le durag dans une des publications les plus célèbres du monde, dirigée par un homme noir, était un fait particulièrement marquant.

Juin : Black Lives Matter, le réveil des consciences

© Devin Allen

Le 25 mai 2020, George Floyd était tué par un policier, l’étouffant de son genou. Son décès tragique poussait des populations déjà épuisées par les violences policières à descendre dans les rues pour proclamer leur colère et rappeler que “les vies noires comptent”.

Nombre de magazines avaient fait du mouvement le sujet principal de leurs éditions, à l’instar de ce numéro du Time. Photographiée par Devin Allen, la une documente une manifestation antiraciste organisée par la communauté transgenre noire de Baltimore. Cinq ans plus tôt, le photographe signait une autre couverture du magazine, également en noir et blanc, prise lors de manifestations à Baltimore, après la mort de Freddie Gray.

Juillet : Playboy est mort, vive Playboy

© Stillz
© Dario Calmese
© Dario Calmese
© Dario Calmese
© Dario Calmese