Le premier biopic sur Basquiat réalisé par un cinéaste noir arrive bientôt

Publié le par Lise Lanot,

© Rose Hartman/Getty Images

"Il est temps de raconter l’histoire de Jean-Michel Basquiat."

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“Il est temps de raconter l’histoire de Jean-Michel Basquiat”, peut-on lire sur le site dédié à Samo Lives, le prochain biopic dédié au peintre new-yorkais. C’est le cinéaste nigérian-états-unien Julius Onah qui réalise ce nouveau film consacré à un artiste ayant “redéfini l’idée de qui peut gravir les plus hautes sphères du monde de l’art”, déclare-t-il.

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Si l’artiste a fait l’objet de nombreuses œuvres écrites, photographiques et cinématographiques, Julius Onah souhaite désormais mettre en avant un angle souvent oublié, celui de “la complexité et la richesse de son expérience en tant qu’artiste et enfant de la diaspora africaine”. En effet, jusqu’ici, seul·e·s des cinéastes blanc·he·s ont réalisé des longs-métrages sur Jean-Michel Basquiat, moitié du duo de street artistes Samo.

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Jean-Michel Basquiat vers 1985. (© Rose Hartman/Getty Images)

“Plus je grandissais et j’apprenais de choses sur Jean-Michel, plus je me disais que toute son histoire n’avait pas été racontée au cinéma. On n’a jamais vu le spectre entier de la vie incroyable de Basquiat en tant qu’artiste noir et enfant de l’immigration africaine”, ajoute Julius Onah.

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Le réalisateur est donc le premier cinéaste noir à traiter de l’histoire de l’artiste sur grand écran, précise NylonInspiré par Basquiat depuis ses 14 ans, Julius Onah confie avoir été fasciné par un peintre ayant “forgé avec audace son chemin dans un monde où la plupart de ceux qui ne collaient pas au profil attendu d’un artiste (c’est-à-dire blanc et homme) n’y parvenaient pas”.

Raconter et inspirer

C’est pour raconter cet angle de la trajectoire de vie de Jean-Michel Basquiat et, surtout, pour inspirer de nouvelles générations, que Julius Onah œuvre à la réalisation de ce film depuis déjà deux ans. Afin de rendre hommage à l’artiste et à son héritage artistique (une idée renforcée par le titre du film Samo Lives, “Samo vit” en français), le réalisateur compte bien invoquer l’esprit de personnalités déterminantes pour le graffeur : “D’Hitchcock et Scorsese à Burroughs, Kerouac et bien sûr Miles et Bird.”

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Le rôle-titre a été attribué à Kelvin Harrison Jr., qu’on a pu voir dans Twelve Years a Slave, Monster, Assassination Nation, The Birth of a Nation, It Comes At Night, Mudbound ou encore le magnifique Waves. Julius Onah décrit l’acteur comme un de ses plus importants partenaires pour ce projet, affirmant que “la sensibilité et l’expressivité de Kelvin” assurent d’honorer la mémoire de Basquiat. Les deux hommes ont déjà collaboré sur Luce, un drame de 2019 salué par la critique. Un gage de qualité pour ce film dont la date est encore inconnue.