Depuis son ouverture en septembre 2016, le Musée national de l’histoire et de la culture africaines-américaines de Washington D.C. attire les foules. Il a longtemps été impossible d’y mettre les pieds sans réserver sa place des mois à l’avance et, pour cause, son ouverture était particulièrement attendue. Lors de l’inauguration, menée par Barack Obama, cela faisait plus d’un siècle que “d’anciens combattants noirs de la guerre civile [demandaient] – en vain – l’érection d’un mémorial” à Washington D.C., rapportait alors Le Monde.
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L’ouverture de l’immense musée permettait “d’inclure enfin” l’histoire des Africain·e·s-Américain·e·s “dans le récit national”, tel que le déclarait Rhea L. Combs, alors conservatrice du lieu, en 2015. Afin que cette histoire trop longtemps passée sous silence soit accessible, le National Museum of African American History and Culture a lancé son Searchable Museum, une plateforme numérique regroupant des milliers de “projets multimédia, vidéos, podcasts et plus de 40 000 reproductions 3D de ses archives”, note Colossal.
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Une plateforme intuitive
La visite virtuelle est composée de plusieurs parties, à dérouler de façon chronologique ou indépendante. L’exposition “Esclavagisme et liberté, 1400-1877” est “un voyage en profondeur à travers l’histoire de l’esclavagisme et la liberté basé sur l’exposition permanente du musée”. La plateforme invite les internautes à se laisser guider par le programme qui défile sous leurs yeux avant de proposer de courtes vidéos animées par la conservatrice de l’exposition, Mary Elliott.
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On trouve ensuite des thématiques historiques, politiques et sociales, à explorer sans restriction : “La Constellation. Des objets et sujets qui illuminent des connexions à l’histoire” ; “Du présent au passé. Les événements et problématiques actuelles vues depuis une perspective historique” ; “Histoires méconnues. Éclairer d’une lumière nouvelle le passé africain-américain et les personnes qui ont fait l’histoire” ; “Comment on sait ce que l’on sait. Méthodes, outils et sources utilisées pour étudier l’histoire et la culture africaines-américaines”.
Après six mois d’ouverture, le musée cumulait plus de 1,2 million d’entrées. Le public restait en moyenne six heures par visite (soit le double que ce qui était attendu par le musée), rendant parfois difficile l’accès aux expositions. Cette initiative numérique devrait quelque peu désengorger ces foules, remédier aux fermetures potentielles causées par, au hasard, une crise sanitaire et, surtout, permettre à un public toujours plus large de découvrir une histoire écartée du discours dominant et tue pendant des siècles.
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Vous pouvez retrouver le Searchable Museum ici.
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