Le FBI a grillé un arnaqueur qui vendait de fausses œuvres d’art sur… WhatsApp

Publié le par Julie Morvan,

© Keith Haring

Il faisait passer des œuvres sans intérêt pour des originaux de Keith Haring et Jean-Michel Basquiat.

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Angel Pereda n’a d’angélique que son prénom : ses agissements sont, au contraire, bien plus sombres. Selon Artnet, le Mexicain de 49 ans a été arrêté par les autorités de New York et accusé de vendre de fausses œuvres de Jean-Michel Basquiat et de Keith Haring. Il risque ainsi jusqu’à vingt ans de prison pour fraude électronique en 2020 et 2021.

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L’arnaqueur avait en effet approché des maisons d’enchères pour leur vendre ses contrefaçons. “S’ils étaient vrais, de tels travaux vaudraient des millions, a annoncé l’avocate Audrey Strauss. Les présumés faux n’ont que peu ou aucune valeur, à part en tant que preuves potentielles du crime supposé.”

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Le crime a été repéré par le FBI après que Pereda a tenté de vendre les fausses œuvres d’art à deux maisons d’enchères new-yorkaises. Parmi ces tableaux, le Glory Boys Kingdom de Jean-Michel Basquiat. De son côté, la Keith Haring Foundation a déroulé le fil de l’histoire et remarqué que les deux œuvres prétendument signées Keith Haring avaient été offertes à deux maisons par deux vendeurs différents.

Le souci : les deux travaux artistiques ne semblaient pas avoir été réalisés par l’artiste. Leur origine était très floue : l’un, un vase, était étiqueté comme étant la propriété de la “famille Pereda, Mexico” ; l’autre, un tableau, comme appartenant à la “collection de Pereda”.

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Les deux vendeurs auraient lié des milliers de dollars à un compte que Pereda détenait à Mexico, avec des données bancaires indiquant que les fonds étaient réservés à “l’achat d’un tableau”. Un des vendeurs a commencé à coopérer avec les autorités pour organiser un coup monté. Il a appelé Pereda, lui faisant croire qu’un tableau de Basquiat, le Glory Boys Kingdom, avait été identifié comme faux en raison de sa provenance opaque.

Agissant selon les instructions des autorités, le vendeur a demandé à Pereda de lui fournir de nouveaux papiers d’authenticité pour réussir à vendre l’œuvre pour plus de six millions d’euros. Pereda lui a alors transmis un document falsifié via WhatsApp, se trahissant devant le FBI.

“M. Pereda a escroqué des marchands d’art, en espérant que ses victimes ne verraient pas la différence entre le vrai art et une contrefaçon, a écrit le directeur adjoint du FBI, William F. Sweeney Jr. Il s’est servi de leur confiance à son avantage en faisant passer des choses sans aucune valeur pour des œuvres d’art hors de prix.”

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