Vous vous souvenez, l’an dernier, de la banane scotchée de Maurizio Cattelan qui s’est vendue pour 108 000 euros lors de l’Art Basel Miami ? Un grand coup dont la galerie Perrotin a pu profiter, qui questionnait ici l’absurdité du marché de l’art contemporain…
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Eh bien, elle n’a pas fini de faire parler d’elle : l’un des artistes britanniques les plus cotés du moment, Damien Hirst, a proposé d’échanger la sculpture de banane – intitulée Comedian – contre l’une de ses œuvres. N’importe laquelle. À noter que Hirst réalise des sculptures et installations impressionnantes, et qu’il est connu pour ses têtes de mort incrustées de milliers de (vrais) diamants. Sur son compte Instagram, Hirst a partagé un portrait de lui, posant à côté d’une banane scotchée à un mur :
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“Je voulais désespérément acheter cette œuvre de Maurizio Cattelan […] car je l’aime tellement. J’ai demandé à un ami et au curateur Francesco Bonami de demander à Maurizio […] de me la vendre ou d’en faire une spécialement pour moi ? Malheureusement, il a dit non ! Wahhhh ! Je lui ai proposé de l’échanger contre l’une de mes œuvres ? Malheureusement, il a dit non ! Wahhhh !
Puis Francesco s’est senti mal pour moi et donc il a fait celle-ci et me l’a offerte ! Elle est désormais accrochée à mon mur et je l’aime, il m’a dit que la banane aurait dû pointer la direction opposée hahahahaha. Merci Francesco et merci d’avoir essayé ! Peut-être devrais-je t’appeler Bananami à partir de maintenant ? ! Plein d’amour, mon frère”, a-t-il légendé comme un bon vieux troll.
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Cette banane sur la photo n’est donc pas celle de Maurizio Cattelan mais simplement une réplique que le curateur Bonami a faite pour consoler son ami Damien Hirst face au refus du premier. Malgré cet effort, Bonami a réussi à mettre la banane dans le mauvais sens…
Il faut savoir que seulement trois exemplaires de la sculpture Comedian existent dans le monde : le couple de collectionneurs américains Billy et Beatrice Cox ainsi que Sarah Andelman, la fondatrice de la boutique parisienne Colette, en possèdent chacun·e un. “Après tout ce que nous avons vu dans l’art, c’est encore choquant et bouleversant, et cela me fait rire”, a confié Damien Hirst au Art Newspaper à propos de son obsession pour cette sculpture simplissime.