En 2020, une étude estimait que les premier·ère·s artistes de l’histoire de l’humanité étaient majoritairement des femmes. Des scientifiques de l’Université de Cambridge et de l’Université espagnole de Cantabrie poursuivent ces études pour en savoir plus sur les tenants et aboutissants de l’art préhistorique. Grâce à une approche expérimentale et archéologique, les équipes ont tenté d’estimer l’âge des artistes préhistoriques grâce à des pochoirs de l’art rupestre.
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L’ensemble des résultats de cette étude semble montrer que les enfants participaient “de manière significative à l’activité graphique”, notamment celles liées au “pochoir à la main dans les grottes”. Il apparaît que les enfants prenaient pleinement part “aux activités sociales et culturelles des groupes du Paléolithique”, période la plus ancienne des temps préhistoriques.
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L’étude estime qu’environ 27 % des peintures sur les parois rocheuses de l’époque auraient été réalisées par des mains d’enfants. Parmi elles, la majorité concerne des enfants entre 3 et 10 ans. L’âge approximatif de ces artistes a été calculé grâce à la biométrie de pochoirs de mains dans les grottes espagnoles de Fuente del Salín, El Castillo, La Garma, Maltravieso et Fuente del Trucho.
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L’étude a utilisé des modèles 3D de peintures à la main dans les grottes, en pulvérisant des pigments sous différents angles pour être le plus précis possible. La peinture rupestre n’aurait donc pas été “une activité étroitement liée aux hommes et à la subsistance”, comme cela a longtemps été martelé. La participation des plus jeunes membres de la société, même des bébés, suggère que cette activité était plutôt liée à un “objectif de cohésion et de réaffirmation du groupe à travers l’art”.