Le maire de Londres, Sadiq Khan, a annoncé les noms des membres d’un nouveau comité municipal dédié à “la diversité dans la sphère publique”. Après une année marquée par la résurgence du mouvement Black Lives Matter et la dénonciation de statues esclavagistes érigées en Europe et en Amérique (entraînant le déboulonnage desdites statues à Bristol, Londres ou Boston, pour ne citer que quelques exemples), le maire de la capitale anglaise a officialisé ce processus de réflexion :
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“Depuis bien trop longtemps, nombre de Londoniens se sentent sous-représentés par les statues, noms de rues et de bâtiments qui les entourent. C’est important qu’on fasse tout notre possible pour s’assurer que notre histoire riche et diverse soit célébrée et correctement commémorée dans notre ville”, a-t-il rappelé dans une déclaration.
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Ont été nommées par Sadiq Khan des personnalités britanniques militantes et/ou travaillant dans le monde de l’art. On retrouve l’acteur Riz Ahmed, l’historienne de l’art Aindrea Emelife, la directrice de galerie Zoé Whitley, le militant pour les droits humains Toyin Agbetu ou encore Jack Guinness, le fondateur de “The Queer Bible”. Justine Simons, adjointe au maire à la culture et aux industries créatives, et Debbie Weekes-Bernard, adjointe à l’intégration sociale, à la mobilité sociale et à l’engagement communautaire, coprésident ce comité.
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La quinzaine de membres aura pour mission de “renforcer la représentation des personnes racisées, des femmes, de la communauté [LGBTQI+] et des personnes en situation de handicap dans les noms des monuments publics, rues et bâtiments de la ville”, précise Artnet. Pour le moment, ajoute le maire, la ville reflète en grande majorité l’Angleterre victorienne – bien éloignée de la société britannique actuelle.
Artnet rapporte également que la ville de Londres a déjà commissionné une statue de la suffragette Millicent Fawcett et a apporté son soutien à la construction d’un musée national de l’esclavage et d’un mémorial national de guerre sikh. S’il est demandé au comité de se pencher sur l’intégration de nouveaux noms et de nouvelles histoires, ce dernier n’aura pas le pouvoir de supprimer des monuments déjà existants.