La photographe mexicaine Graciela Iturbide célébrée dans une expo à Paris

Publié le par Konbini avec AFP,

© Graciela Iturbide

"Mon travail n’a pas de visée surréaliste", dit-elle. "C’est juste la vie."

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Sa photo d’une femme coiffée d’une colonie d’iguanes sur la tête est devenue iconique : pour la première fois en France, la photographe mexicaine Graciela Iturbide, figure majeure de la photographie latino-américaine, est à l’honneur d’une grande rétrospective à Paris. Intitulée “Heliotropo 37” – du nom de son atelier au Mexique – cette exposition, composée de quelque 200 images dont ses photos les plus connues, s’ouvre à la Fondation Cartier.

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Née à Mexico en 1942, Graciela Iturbide s’initie à la photographie dans les années 1970 aux côtés de Manuel Álvarez Bravo qu’elle suit dans ses voyages, dans les villages et les fêtes populaires mexicaines. Son approche devient immédiatement humaniste.

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Nuestra Señora de las Iguanas, Juchitán, Oaxaca, 1979. (© Graciela Iturbide)

Mais elle prend rapidement son envol et trouve son style, à la fois humaniste mais aussi poétique. Pendant près d’un demi-siècle, ses images en noir et blanc vont documenter la vie de son pays natal. “Pour moi, les photos sont une façon […] d’apprendre à connaître le monde”, explique-t-elle dans un entretien à l’AFP.

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À plusieurs reprises, elle séjourne auprès de plusieurs communautés autochtones du pays. Comme la communauté seri, dans le désert de Sonora, au nord-ouest du pays. Ses photos les plus connues restent celles consacrées aux femmes et à la culture zapotèques (civilisation amérindienne précolombienne de structure matriarcale), dans la vallée d’Oaxaca, au sud-est du Mexique.

Pájaros en el poste de luz, Carretera a Guanajuato, México, 1990. (© Graciela Iturbide)

“La partie précolombienne de notre histoire me plaît beaucoup. J’aime ce métissage”, explique-t-elle. “Dans ces zones, toutes les femmes m’ont aidée, elles prenaient soin de moi. Je vivais avec elles dans leurs maisons”, relate-t-elle. Et de poursuivre qu’elle a “toujours eu beaucoup de chance” car à chaque fois, “j’allais dans des endroits où l’on m’accueillait bien volontiers”. “Mon travail n’a pas de visée surréaliste”, dit-elle. “C’est juste la vie.”

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Lauréate du prix Hasselblad en 2008 – la plus haute distinction photographique – la photographe, qui s’apprête à fêter ses 80 ans, assure qu’il faut deux choses pour être une bonne photographe : “De la passion et de la discipline, rien de plus.”

Cristina tomando fotos, White Fence, East L.A, Estados Unidos, 1986. (© Graciela Iturbide)
Velo negro para el viento, Juchitán, Oaxaca, 1988. (© Graciela Iturbide)

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Benarés, India, 2000. (© Graciela Iturbide)
Saguaro, Desierto de Sonora, México, 1979. (© Graciela Iturbide)
Desierto de Sonora, México, 1979. (© Graciela Iturbide)

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Mujer zapoteca, Tonalá, Oaxaca, 1974. (© Graciela Iturbide)
La niña del peine, Juchitán, Oaxaca, 1979. (© Graciela Iturbide)
Cholas, White Fence, East Los Angeles, 1986. (© Graciela Iturbide)

L’exposition “Heliotropo 37” de Graciela Iturbide est visible à la Fondation Cartier jusqu’au 29 mai 2022.

Konbini arts avec AFP.

Konbini arts, partenaire de la Fondation Cartier.