La procureure de l’État de New York a attaqué en justice la maison d’enchères Sotheby’s, propriété de l’homme d’affaires français Patrick Drahi, l’accusant d’avoir facilité l’utilisation par l’un de ses principaux·les client·e·s de faux certificats d’exemption fiscale. “Sotheby’s a violé la loi et volé des millions de dollars aux contribuables new-yorkais afin de doper ses ventes”, a affirmé vendredi la procureure Letitia James, dans un communiqué. “La plainte devrait envoyer le message clair que personne n’est au-dessus des lois”, a-t-elle ajouté.
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La plainte est la suite d’un dossier judiciaire qui avait opposé l’État de New York à la société Porsal Equities, appartenant à un collectionneur d’art non directement nommé, a précisé la procureure. Dans le cadre d’un règlement à l’amiable avec l’État de New York en 2018, le collectionneur et Porsal avaient reconnu avoir bénéficié d’exemptions fiscales sur l’achat d’œuvres d’art en 2010 et 2015 grâce à des certificats de revente réservés aux négociant·e·s en art. Cela alors qu’il n’était pas négociant et n’avait pas l’intention de revendre les œuvres.
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Selon la procureure, Sotheby’s a accepté ces certificats alors que la maison d’enchères savait qu’il n’était pas négociant, et aurait même aidé à produire ces certificats. Les faits reprochés datent d’avant l’acquisition en 2019 de Sotheby’s – deuxième maison d’enchères mondiale derrière Christie’s – par le magnat des télécommunications français Patrick Drahi. Contacté, Sotheby’s a dit “réfuter vigoureusement ces allégations infondées”.
La maison d’enchères a souligné “avoir coopéré pleinement avec le bureau de la procureure” durant l’enquête sur Porsal, et avoir “fourni la majorité des preuves utilisées pour arriver au règlement à l’amiable”.
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